Retour sur les Pommes de Terre du Centenaire 1923-2023

L’édition 2023 de la randonnée des Pommes de Terre devait marquer les esprits car c’était le Centenaire du VCN. C’est chose faite, les 210 cyclistes qui ont participé à cette édition ont pu profiter des tous nouveaux parcours en Vallée de Chevreuse.

Trois parcours route de 75 km, 100 km, et 130 km  et un parcours gravel de 85 km plutôt engagés ont mené les cyclistes vers l’Abbaye des Vaux-de-Cernay.

La météo a voulu se joindre à cette grande fête avec une journée sous un grand soleil et des températures dignes d’un 14 juillet.

Les participants ont en tout avalé plus de 20.000 km de route, plus de 300 litres d’eau, 20 kg de fruits, et pour ceux qui nous ont rejoins à l’arrivée au stade Monclar, 40 litres de bière, 35 kg de frites et 15 kg de saucisses et 200 cakes !

            

Prochain rendez-vous au mois de mai 2024 pour les Pommes de Terre Salées ! À bientôt et merci à tous les participants et aux 35 bénévoles du VCN qui ont permis le bon déroulement de cette rando.

Note : Beaucoup de photos bientôt disponibles sur ce site !

Randonnée des Pommes de Terre (Route / Gravel) 2022

  • Café et des boissons au départ,
  • un ou deux ravitaillements suivant le parcours et des

grillades à l’arrivée avec de la bière pression locale et des patates !

Parcours

Nous vous emmènerons à la découverte de l’Ouest Parisien, entre la Vallée de Chevreuse au sud et le Vexin au nord, à travers champs, forêts et belles bosses.

Route : Pommes de Terre Gratinées

Les parcours routes passent par des petites routes entièrement revêtues avec 1% de dénivelé positif moyen.

Le parcours 70 sera balisé, GPX disponibles pour tous les parcours :

Inscription en ligne ou sur place (mais avec un surcout de 1 € sur place).

Gravel : Pommes de Terre Sautées

Le parcours gravel privilégie les chemins avec plus de 50 % de non revêtu : du chemin, des singles, un portage, 900 m de D+ mesuré et des lieux cachés à explorer ! Pneus 35 mm minimum, 40 conseillés, avec crampons si temps humide, compter 5h de roulage en moyenne.

GPX: Pommes de Terre Sautées (Komoot)

Inscription en ligne ou sur place (mais avec un surcout de 1 € sur place) dans la limite de 50 places !

 

@vcneuilly92
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@vcn92
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BRM 200 — Sur les pas de Raboliot

Du VCN, nous étions 10. Ou plutôt 11. Il y avait dans le désordre Robin, Jean-Michel, Frédéric, Jean-Baptiste Michel, Sophie, Loné Nicolas et 2 de nos épouses, Brigitte et Isabel, puis aussi Etienne, qui nous rejoint le lendemain. 11 le compte est bon. 

Partis depuis Jeudi, ou samedi pour la majorité, c’est à La-Ferté-St-Aubin que nous avons établi notre camp de base, hébergés par notre président. Altitude zéro, confort maximum et localisation parfaite au sud d’Orléans à 30 minutes du départ de ce brevet des randonneurs mondiaux de 200 km alias BRM 200.

Accueillis par nos hôtes pour le déjeuner c’est avec une bière locale blonde d’abbaye – la Pucelle d’Orléans-, que nous avons sagement démarré notre préparation. Puis une fois terminé le déjeuner, 50% de la fine équipe préfère converser de choses et d’autres c’est à dire de vélos et de vélos pendant que le restant travaille la tactique du lendemain autour d’une partie de Flamme Rouge. Jeu de société autour du vélo avec des vélos.  Il faut ce qu’il faut,  rien n’est illusoire quand on doit préparer un BRM 200. Chacun sa méthode. Flamme Rouge, une jolie découverte. Robin a gagné en se la jouant « au facteur ». Bravo !

Puis pour faire tourner les jambes et quitter la position assise cette belle équipe était conviée à un cluedo original au château de la Ferté. A 1 km de la maison, à pied, bonne petite balade digestive pour nous préparer les neurones. Un cluedo c’est stressant mais vivifiant pour l’esprit et 2 heures plus tard l’énigme résolue (personne n’avait trouvé la même solution…) au bercail rentrer, il fallait.

Dîner de pâtes et de pâtes. Peu d’alcools. Révision cartographique. Derniers paris sur la météo.  Mise en place du timing. Au dodo les enfants.  Demain levé aux environs de  5 h 00 car le départ là-bas à Fleury-les-Aubrais dimanche matin sera sifflé à 7h30.

175 participants. 49 en gravel dont Jean-Baptiste et 126 sur la route… Luminosité parfaite, temps sec et frais, conditions idéales, ça y est nous sommes en route. La barre des 200 km est  vite derrière nous… l’itinéraire prévoyant 205 km. Première barre psychologique franchie sans coup férir. 

Le VCN roule ensemble,  soudé,  groupé pendant 50 km. Le parcours est très bien. Varié même s’il est plat comme un œuf et tranquille comme tout. Nous partons sud-est c’est-à-dire vent légèrement sur le côté et peu gênant. La lumière est belle, à contre-jour et même si le ciel se grise, de beaux rayons de soleil nous accompagnent à travers plaines, rus et bosquets. La Sologne n’est pas loin, nous sommes sur les traces de Raboliot… En file indienne , ou 2 par 2, quelques cyclos se joignent à nous. Il y a peu de monde ; rien à voir avec un Classic Challenge ou une cyclo parisienne, nous sommes vraiment seuls au monde en ce paisible dimanche matin de mars. 

La région d’Orléans c’est aussi la Loire. Large, majestueuse et profonde, nous la longeons après une trentaine de kilomètres. Soit sur une route de campagne soit sur ces digues si caractéristiques de la Loire, protégeant champs et maisons des crues de la Loire. Le rythme est bon, le groupe toujours serré et bientôt une bande de Gravel nous rejoint avec Jean-Baptiste. Nous ferons ensemble le reste de la route jusqu’au prochain Check Point de Sully-sur-Loire. Première halte devant le brillant château de Sully et ses douves. Jean-Baptiste et les Gravel, sans doute ayant peur d’arriver après l’horaire max (20h), se reposent 2 secondes et repartent vers leur circuit de pierres, de terres, d’eaux, et de sentiers forestiers. Atmosphère Gravel…

Passé Sully c’est une autre paire de manches qui s’annonce. Cap sud-ouest c’est-à-dire juste pour prendre de plein front le vent. Les rafales de 50 km/h sont là et notre petit groupe se coupe en deux. Chacun va au gré de ses envies, Sophie, Michel et Étienne d’une part, Frédéric, Jean-Michel Robin Loné et moi-même d’autre part. Le paysage change, l’itinéraire traverse de belles forêts de chênes et navigue autour de tranquilles lacs. Quelques hérons isolés nous ignorent. Et pour parer au vent nous nous mettons à rouler en relais pendant de longs kilomètres. Sans trop forcer le rythme, efficacement, mais histoire de bien tourner ; et la Ferté-St-Aubin arrive. Check Point 3 directement. Car le CP 2, lieu-dit du chêne à la Caillat, on l’a traversé sans se retourner. La forme était là, manger des kilomètres était notre point de vue du moment, pas d’arrêt, tant pis on continue… Vitesse moyenne jusqu’alors 27,2 km/h, c’est pas encore 30 mais cela permet de faire rapidement des kilomètres, et avec plaisir. Il faut dire que côté dénivelé c’est superbe, peu de longues descentes grisantes certes, mais pas non plus de côtes raides et destructrices. On aime !

 

 

La Ferté-St-Aubin, donc. CP3 de luxe. Chez nos hôtes. Km 95. Pâtes, taboulé, jambons, bananes, que du bonheur. Pause de 20, 25 minutes, le temps passe vite dans ces instants-là et au sortir de la maison arrive le reste du VCN, Michel Sophie Etienne. Robin en profite pour dire qu’il va changer de peloton pour l’après-midi, et reste se reposer un peu plus. Nous repartons à 4. Le soleil nous a dit au revoir. Le ciel est nuageux. Bruine. Nous revêtons nos tenues de pluie. Qu’on enlèvera, puis remettra, puis enlèvera et remettra définitivement au km 119, c’est-à-dire au CP4 tristounet mais sympathique château de Villebourgeon isolé près d’un lac tout tranquille. Selfie souvenir, faisant preuve de passage in case of…et au boulot !

Au boulot d’autant plus que l’on roule maintenant plein ouest, puis nord-ouest et enfin sud-ouest vers Chambord. Quelques moments compliqués car le vent se renforce et le temps change. Puis petit à petit les tourelles et cheminées de Chambord se dévoilent sur notre flanc droit. Fines, longilignes et cachées pendant quelque temps puis toutes entières, grandioses lorsqu’on se gare à leurs pieds. Chambord, nous y sommes. CP5 . Km 149. Photos souvenirs. Gels et barres énergétiques. Pensées émues pour le grand Léonard et François son ami. Un peu d’architecture. Chambord plaît ou ne plaît pas mais Chambord… et la pluie commence légèrement ; c’est le moment de repartir nord-est c’est-à-dire avec ce qu’on attend depuis le début, le vent dans le dos. Nous quittons le vaste parc de Chambord en laissant sur notre droite cette cabane de chasse que connaissent bien les amateurs du feu Versailles-Chambord.

 

 

 

 

 

 

 

Puis nous regagnons les bords de Loire. A partir de là il n’y a plus de CP. Mais il y a la pluie qui par moments nous fera avaler la boue projetée par celui qu’on suit et nous fera manger de la terre accumulée sur l’embout de nos bidons, bref un moment Gravel Like ?

Mais le plaisir est toujours entier. La Loire superbe depuis ces berges. Et nous commençons à rouler de nouveau avec certains groupes de cyclos qui sans doute à cause des kilomètres accumulés perdent un peu de cadence. Et finalement sans prévenir, nous pénétrons dans Orléans. Et c’est là que Jean-Baptiste nous rejoint. Hasard de ces parcours qui font que de grands esprits se croisent et se décroisent dirons-nous.

Il est 16h45. Nous sommes arrivés.

L’organisation est parfaite. Collation. Douches pour les destriers et les chevaliers. Médaille du bonheur.

Un BRM 200 in the pocket.

A refaire sans aucune hésitation ! En Gravel peut-être ?

Les stats: https://www.strava.com/activities/3166230939

 

 

 

 

 

 

 

Le Marais Blanc

Arrivés la veille pour ce brevet 200 km du Marais Blanc  on aura entendu la pluie tomber toute la nuit, mais heureusement ça s’arrêtera juste avant le départ à 7h.

Je pars dans le peloton de tête emmené par Xavier Pesnel (vainqueur de la Three Peaks 2019), tout de suite ça roule fort et il ne vaut mieux pas perdre trop de temps dans le virages pour ne pas s’épuiser en relances.

Alors que le soleil se lève on découvre un paysage magnifique de routes entourées d’eau à perte de vue, mais pas facile de prendre des photos à ce rythme ; on roule souvent à 35 km et on avale la boue de ceux qui nous précèdent. La vitesse est grisante et on n’a pas envie de lâcher, quand bien même il faut prendre un chemin de terre vraiment typé gravel et où je suis content d’avoir des pneus de 32 mm ! Stéphane Gibon l’organisateur avait prévenu : venez avec des gros pneus renforcés sur ce BRM « route »ou plutôt « roots ».

Au bout de 75 km on s’autorise une courte pause mais on repart très vite.

Un peu plus loin alors qu’on ralentit un peu parce que la route est sinueuse, je vois une magnifique cigogne dans son nid et je décide de m’arrêter pour prendre une photo, même si je sais que je vais devoir me cramer un peu pour remonter sur le peloton ensuite.

Quand je repars je revois assez vite les autres devant, mais après quelques virages et carrefours plus personne. Au bout d’un certain temps je suis sûr que quelque chose ne va pas et je prends le temps de m’arrêter pour consulter la feuille de route et je réalise que je ne suis pas du tout où il faut : sur mon GPS j’avais chargé l’itinéraire de 2019 ! Et moi qui avais maudit Garmin qui m’avait fait des erreurs de parcours et des re-calculs d’itinéraire incompréhensibles toute la matinée ! À l’aide de Komoot je change pour la bonne route et je fais demi tour pour revenir sur le parcours 2020. Au final j’ai définitivement perdu le peloton je me suis rajouté 14 km bien bosselés par rapport au reste du parcours… Mais ce n’est pas grave l’essentiel c’est que je fasse au moins 200 km aujourd’hui pour valider mon Dodécaudax de février !



Un peu plus loin alors que je prends une photo je suis rattrapé par KArine et Thierry qui eux aussi ont lâché le peloton, on repart ensemble et lors d’une pause casse-croûte à Isigny-sur-Mer on en retrouve un troisième.
Les paysages sont toujours aussi beau et maintenant le soleil montre son nez. Les traversées de routes inondées sont très ludiques.

Sur les 50 derniers kilomètres je perds les autres et je double deux cyclistes qui décident de prendre ma roue. On commence à faire des relais et on oublie la fatigue des kilomètres précédents. Quand on se retrouvera à l’arrivée et ils n’avoueront que, quand je me suis arrêté pour une pause photo tandis qu’ils continuaient, ils ont pensé la même chose que moi : ouf, on va enfin pouvoir se reposer !

Un peu loin je retrouve Ayoub qui a coupé un peu pour avoir plus de temps pour se livrer à son activité favorite après le vélo : filmer avec son drone. Je m’arrête pendant qu’il remballe et on repart ensemble, même si on serait bien resté un peu plus longtemps dans cette endroit magique : un petite église de granit au bord de l’eau et le soleil sur nos visages.

Mais visiblement mon ami cinéaste n’est pas fatigué et il me le fais savoir ! Je peine à suivre son rythme. Un peu plus loin un tracteur qui nous bloque la route me permettra de me reposer un peu 😉

Enfin on arrive à Montebourg et on franchit les dernières centaines de mètres qui nous séparent d’un ravitaillement copieux fait de crêpes maison, pâté, bière et camembert de Normandie, AOP bien sûr !

Photos et Récit : Jean-Baptiste Catté

Pour aller plus loin:

Première Flèche Vélocio

Cette année je me suis lancé dans la longue distance à vélo alors pourquoi ne pas faire la Flèche Vélocio ? Rouler 24 h sans jamais s’arrêter plus d’1 h 30 et faire au moins 360 km, ça semble un bel objectif alors que je n’ai jamais fait plus de 250 km et n’ai jamais roulé plus d’une heure de nuit.

Coup de chance, Catherine me propose d’être le cinquième dans son équipe, montée par l’US Métro, et où l’un des membres vient juste d’être forcé d’abandonner. Seulement voilà, ils ont prévu de rouler 620 km en 24 h, sans les arrêts ça fait quand même une moyenne de plus de 30 km/h ! De bel objectif ça devient un beau défi ! Mais j’accepte, l’occasion est trop belle, même si je ne sais pas trop dans quoi je m’engage.

Dans l’équipe, côté rouleurs je connais bien Catherine et un peu Philippe Huet notre capitaine, mais je ne rencontre Carlos et Olivier que plus tard lors d’une soirée de préparation chez Philippe, quelques jours avant le départ, je ne sais pas comment ils roulent, quel est leur niveau, si je serais à la hauteur. À la même occasion je rencontre aussi Nicolas, un de nos deux suiveurs avec Bernard et nous accompagnera tout au long de l’épreuve pour nous préparer les ravitaillements et transporter notre matériel. J’apprends plein de chose pendant cette réunion, notamment que les arrêts seront très rapides, qu’il ne faudra surtout pas perdre de temps et faire un maximum de kilomètre pendant ces 24 heures, clairement on n’y va pas pour se promener. Mais Philippe et sa femme nous ont préparé un très bon dîner, je me régale et j’oublie mes inquiétudes.

Le jour dit nous nous retrouvons tous à 9 h au Plessis-Robinson où l’on découvre avec stupéfaction le van qu’on a loué sur OuiCar. On a tous la même question en tête : est-ce que cette épave va tenir le coup sur les 1500 km aller-retour ? Au moins une chose est sure au vu de l’état de la carrosserie on ne risque pas de se faire embêter pour une rayure en rendant les clefs… 
Enfin, pas le temps de tergiverser on embarque les vélos, les bagages, le materiel et en route pour Troyes ! 
On arrive à 11h28 mais le restaurant et fermé petit stress on un planning serré, mais le temps de faire le tour pour trouver une entrée et c’est ouvert : la porte s’ouvre automatiquement à 11h30 pile devant une serveuse étonnée de nous voir tourner autour du restaurant comme ça ! On déjeune, surtout des glucides, on fait un peu plus ample connaissance, et on pars pour notre ligne de départ : la pancarte de sortie de Saint-Julien-les-Villas à 10 kilomètres de là.

Juste avant le départ

La veille j’avais comme les autres préparé soigneusement mes affaires et comme les autres mis dans une grande boîte en plastique tout le matériel auquel j’avais besoin d’accéder rapidement pendant l’épreuve. Par contre conteraient aux autres j’avais emballé mon vélo dans une valise de transport que j’utilisais pour la première fois et qui m’avait contraint à démonter les deux roues, le cintre et la selle. Gros stress, le temps passe, j’ai besoin de plus de temps que les autres pour tout remonter et la marque que j’avais faite sur ma tige de selle n’est pas très visible : est-ce que je l’ai remise à la bonne hauteur ? Il vaudrait mieux parce que sur plus de 600 km ce genre de détail ne pardonne pas… 
Dix minutes avant on est tous au départ, on prend quelques photos tandis que les minutes passent lentement en attendant 14 h pile…

Le compte à rebours est lancé !

Enfin on s’élance ! Il fait beau mais malheureusement on a le vent dans la figure, il ne nous quittera pas jusqu’au premier ravitaillement 84 km plus loin. Malgré tout le groupe roule vite et fort sans avoir eu le temps de se chauffer, on est à 32 km/h en faisant des relais très rapides pour s’exposer au vent le moins longtemps possible. Je n’ai pas l’habitude de partir d’enchaîner les relais comme ça, je fais des erreurs et je peine alors que Catherine semble avoir mangé du lion. Même si rapidement je me mets dans le rouge, je ne veux pas être inutile, je prends mes relais comme tout le monde, je m’accroche. Mais je me dis que ce n’est pas possible, que je ne vais pas tenir 24 h comme ça, et je vois se rapprocher s’approcher l’horrible perspective de devoir abandonner, de devoir finir la flèche dans le van alors qu’on est juste au début. Je suis tellement crispé sur mon vélo que je n’ai pas le temps de manger ni boire, mauvais calcul, et que mes lombaires me font mal. Mes compagnons de route voient bien que je peine et me disent de rester abrité, de ne plus prendre de relais. Je rechigne parce que je veux faire ma part du travail, mais rapidement je suis bien forcé d’accepter. J’en profile pour me restaurer et m’hydrater. J’étais à plus de 82 % de ma fréquence cardiaque max, mais ça redescend doucement à 70 %, rapidement j’essaie de reprendre des relais mais c’est trop tôt, ça remonte tout de suite, alors je prends mon mal en patience jusqu’au ravitaillement de Nuits-sur-Armançon ou l’on arrive avec 7 min d’avance sur le programme, malgré le vent de face !

La nuit tombe…

Vite, vite, on mange, on boit et l’on repart après que Catherine m’ait forcé à mettre un Guronsan dans mon bidon pour me donner un coup de fouet. Et là, je ne sais pas si c’est que je suis enfin chaud, que j’ai bu et mangé ou le Guronsan mais ça va beaucoup mieux, j’ai repris du poil de la bête, on roule vite, on fait des relais plus longs vu qu’on a plus de vent, et j’en fais largement ma part. Pourtant ça grimpe un peu pour arriver à Sombernon, le point culminant de notre parcours où l’on arrive encore en avance. 
Olivier a des problèmes de douleurs de selle et de digestion (du coup il mettera deux cuissards l’un sur l’autre pour plus d’amorti). Comme la nuit va tomber, on met en place nos lampes. Les autres s’habillent plus chaudement mais pas moi, il fait encore 27 °C, trop peur d’avoir chaud et je fais bien, il fera encore très bon tard dans la nuit. On mange les sandwichs qu’on s’était préparé mais pas les pattes qui étaient prévues : Nicolas et Bernard n’ont pas eu le temps de les préparer, le van est tombé en panne, il s’est arrêté d’un seul avec tous les voyants au rouge, ils ont réussi à repartir mais il n’y avait plus d’huile ils ont dû en acheter… Le van refera de nombreux caprices par la suite mais heureusement tiendra jusqu’au bout quand même !
On repart après que Nicolas nous ait conseillé de ménager nos forces, il va falloir tenir jusqu’au bout et en effet le groupe va vite commencer à fatiguer. Catherine qui tirait tout le monde au début a maintenant du mal à suivre, comme moi plus tôt elle s’abrite pour reprendre des forces. Olivier, qui comme moi débute dans ce genre d’épreuves, à du mal aussi. On roule dans le nuit en pensant à la soupe qui nous attend à Champforgueil, ça va être le grand luxe on va pouvoir s’arrêter 25 min et manger quelque chose de chaud au milieu de la nuit.
Mais une grosse déception nous attends en arrivant : personne n’a pensé à prendre des allumettes ou un briquet, impossible d’allumer le réchaud, pas de soupe ni de café ! Je mange des pates froides (heureusement elles avaient été cuites à l’avance) et je m’habille car je sais que le lever du jour sera frais.

On repart pour la deuxième partie de la nuit, on roule au train, et si je ne me sens pas fatigué et j’ai des jambes je dois constamment lutter contre le sommeil qui m’envahit. Je me mets souvent devant parce que les changements de rythme et la fraîcheur de la nuit me maintiennent éveillé. On prend quelques gouttes mais c’est juste pour nous faire peur, c’est très court et ça ne mouille pas. Enfin, presque pour rompre la monotonie, on s’arrête à Villefranche-sur-Saône.

Crevaison…

On traverse Lyon vidée de ses habitants en cherchant la basilique perchée sur la colline de Fourvière. Mais en traversant le Rhône, Philippe crève sur un gros morceau de verre. Son pneu est coupé sur plusieurs centimètres, heureusement j’ai un tire boot et on peut réparer, mais l’on perd beaucoup de temps à cause d’une chambre à air qui a une valve trop courte pour une jante trop haute.

Peu avant le lever du jour on arrive à Ampuis après avoir roulé 425 km et il ne fait plus que 5 °C. Surprise nos suiveurs on trouvé un briquet prêté par un boulanger et on peut enfin boire du café ! Quel bonheur alors qu’il fait froid et l’envie de sommeil est toujours aussi présente. Deuxième surprise : un membre de l’Audax Club Parisien est là pour un contrôle, il est ravi de boire un café avec nous.

On repart avec le soleil qui se lève, c’est tellement agréable malgré la fraîcheur ! Mais nouveau problème pour moi : je commence à avoir mal au genou gauche, je n’en dit rien à mes compagnons que je ne veux pas inquiéter. Et qu’y faire de toutes façons ? Je ne veux pas finir en van maintenant alors qu’on a fait plus de la moitié ! Même si la douleur devient de plus en plus présente au fil des kilomètres je m’accroche.

À Valence on sait qu’on a fait 497 km, soit le minimum requis pour valider la flèche (on doit faire plus ou moins 20 % des 620 km annoncés). Mais il faut rester motiver, pour tenir notre objectif. C’est dur, très dur, j’ai mal au genou (je découvrirais plus tard que ma cale gauche avait bougée et était de travers), je veux dormir, mes compagnons ne valent pas beaucoup mieux que moi.

En Ardèche on rencontre un cycliste très sympathique qui fait un bout de chemin avec nous, il nous notre en passant la statue de Johny Hallyday à Viviers. Il a la pêche lui, il nous apprends qu’il a fait le Paris-Brest-Paris en seulement 56 h…

On roule sur la nationale 7, voie hostiles aux vélo si l’en est, surtout ce samedi matin ou toutes les voitures semblent s’être donné rendez-vous.

Certains parlent de faire une grosse pause, de s’arrêter une fois la barre des 600 km franchise, mais heureusement Catherine veut rien savoir, c’est une guerrière, elle nous pousse, elle nous tire mais elle veut qu’on atteigne notre objectif de 620, il nous reste peu de temps, mais c’est possible.

Deuxième crevaison

Manque de chance c’est au tour de Carlos de crever, mais il est d’une efficacité redoutable pour réparer, même après plus de 22 h de vélo ! J’en profite pour faire une micro sieste de 2 minutes !

On repart, mine de rien on s’est reposé, on retrouve des routes plus clémentes, Carlos et Catherine nous tirent. On rate un virage à Orange mais c’est pas grave, on ne va quand même pas faire demi-tour ! On passe par le centre au lieu de le contourner.

On roule, on roule, il est bientôt 14 h et l’on retrouve des forces cachée on ne sait où et l’on se paie le luxe d’accélérer ! On passe Avignon, apercevant le palais des papes perché sur son rocher.

On roule, on roule, il est 14 h, on a passé les 620 km à Villeneuve-lès-Avignon, 4 km plus tôt, on est heureux, on l’a fait !

23 octobre Toboggan Meudonnais – VCN 1er

Belle matinée radieuse  de mi-octobre, nous étions 30 au départ du Toboggan Meudonnais

 

30 parmi

928 participants !

VCN  classé 1er !!!

Devant Levallois et Sceaux

 

Un grand merci pour vos participations .

 

 

Vous avez été gâtés,  de très belles bosses, une météo optimale même si un peu fraîche au début de la matinée ( 3 degré selon mon GPS !)

 

Un ravitaillement comme seul Meudon sait faire  :  huîtres foie gras et saumon – et il me semble que cette année tous  en ont profité.

 

Parcours exigeant, j’espère que ceux qui l’on découvert pour la première fois n’ aurons pas été trop surpris – c’était également pour quelques-uns leurs premières sortie avec le VCN, je vous promet les prochaines seront moins physiques !

A nous les petites dreusiennes alias #CC09 Paris-Dreux le 13 octobre

J’ai remarqué depuis que je pratique le cyclisme que plus qu’une passion, celui-ci constitue un échappatoire pour la majorité des pratiquants.

Les motivations sont diverses mais je soupçonne que la motivation principale réside dans la fugue du foyer conjugal (humour).

L’occasion était donc toute trouvée pour les membres du VCN de justifier d’une absence all day long auprès de son conjoint.

Pour les autres, ceux qui croient encore un peu à l’amour et au sens des responsabilités (2 membres du VCN : Arnaud et votre serviteur) rendez-vous était donné à 6h30 au palais des congrès pour entamer le parcours et être rentré pour déjeuner, et accessoirement pour assister à la victoire de Thibault Pinot dans le dernier monument de la saison. Premier bon prono de la saison pour bibi, il était temps.

Bref, loupiottes, coupe-vent du VCN et départ à finalement 6h45 sur les routes éclairées de la capitale.

Après la cote du « père lapin », et escamotage de la descente de « web Pizza » (placement de produit), le premier passage en forêt a commencé à entamer nos forces mentales : malgré nos lumières, la navigation était difficile et nous avons été à nombreuses reprises secoués par les ralentisseurs.

Heureusement, Arnaud alias « biloute » pour les chti, ou « chivas » pour les espagnoles (vous comprendrez qu’ils se sont bien trompés plus loin) avait prévu sa super lumière avant pour nous sauver un peu la mise.

Après 2h30 de route, et après le lever du soleil, la vallée de Chevreuse nous ennuyait : quelle idée de se retrouver à cet endroit après déjà presque 3h d’effort alors qu’en empruntant des chemins de traverses, l’affaire aurait été entendue en 1h30. Le poids de l’histoire allait-il finalement ranimer nos ambitions ?

Enfin nous sortons de nos terrains habituels d’entrainement, et cela passe par un petit chemin dans les bois, sorte de sas de décompression avec à nos pieds les feuilles mortes témoignant d’un automne qui peine à s’installer.

En fait ce n’est pas Paris – Dreux mais Paris – Tours la classique des feuilles mortes.

En parlant de morts d’ailleurs, nous avons rencontré quelques personnes avec des gilets oranges, visiblement une organisation de voisins vigilent avec comme idée de maitriser la faune résidant dans le bois.

Super idée des organisateurs d’ailleurs de nous faire passer au milieu de la battue de sangliers. On apprendra d’ailleurs que dans le même temps, l’un de nos ami cycliste avait été pris pour un lapin, un vttiste anglais amoureux de la France.

Pour tout avouer, j’avais très envie de vite sortir de cette piste gravel jusqu’à ce que Chivas me fasse le coup de la panne…enfin de la crevaison.

A peine le temps de me retourner que je comprends que les ibères ont confondu Chivas et la déesse Shiva.

Shiva était déjà en train de sortir de sa sacoche de selle une petite paire de gant en latex pour réparer sa crevaison … 20 minutes très longue à essayer de survivre au milieu de la partie de chasse.

Nous repartons puis sommes doublés par une bande de hipster habillés en rafa, certain avec des vestes sans manches km0.  Pas de doute, nous ne somme plus les éclaireurs de ce Paris – Dreux.

La faim se fait ressentir et nous nous arretons dans la première ville venue pour faire connaissance avec la boulangère et la tenancière du bar PMU du coin.

Nous avons déjà dépassé notre horaire d’arrivée alors qu’il reste encore 40 km à parcourir. Nous rencontrons un groupe de cyclotouristes qui acceptent de nous tracter jusqu’à l’arrivée avec une bonne moyenne : 30 km/h. Nous aurons le mérite d’avoir bien terminés.

Arrivée à la gare de Dreux, Biloute souhaite sympathiser avec les locaux, en fait nous ne trouverons que quelques cyclistes accoudés au bar.

Ni une ni deux, Biloute siffle une peinte cul sec, si seulement il avait été aussi prompt à me relayer nous aurions pu voir l’arrivée du Il Lombardia.

Dans mes pensées, et en contemplant un « finisher » qui nous avait de peu devancé, je me dit que le maillot vert du team europcar était sacrément beau…

Perdu dans cette nostalgie nous prenons le train et discutons matos jusqu’à la gare Montparnasse, ou un petit jeu de saute barrière nous attendait encore.

To be continued

Le tracé :  https://www.strava.com/activities/1901848565

CC06 Paris – Moret-sur-Loing

Pour ce CC06 nous nous retrouvons au KM0, Frédéric, Michel B, Loné, Steeve, Paul et moi-même, prêts à en découdre avec les 170 km de routes jusqu’à Moret sur Loing.

Nous retrouvons Michaël du club cycliste «Rider de m…. » pour une 3ème sortie en sa compagnie après Soissons et Amiens.

Le départ est prévu à 8h dans le groupe 23/25 km/h de moyenne.

Nous allons pouvoir apprécier un paysage magnifique tout au long de ce superbe tracé comme cela est le cas pour les CC.

Ambiance toujours aussi détendue et sympathique. La voiture jaune MAVIC est présente avec un technicien à l’écoute des uns et des autres et Loné en profite pour faire régler sa roue arrière qui avait un peu de jeu (et oui Loné trop de puissance au démarrage…) et nous voilà partis dans un beau peloton d’une trentaine de cyclistes.

Nous traversons l’avenue de la grande armée, ce qui est encore possible le week-end à 8h, pour rejoindre l’avenue Foch, le bois de Boulogne et la première difficulté à savoir l’ascension du Mont Valérien par la face est. Puis nous suivons a flanc de coteaux direction Versailles, « Buc City ».

Ni trop plat ni trop dur nous passons Toussus-le-Noble International Airport et testons nos connaissances en Gpx et autres Tpx… Les groupes se font puis de défont au fil des km.
Gif/Yvette, les Molières, exit la Chevreuse et nous atteignons l’Essonne et ses paysages également magnifiques.

Nous arrivons à Saint Chéron pour une pause-café ou coca-cola. Sucre ou caféine !
La TV est déjà sur la 1 et Loné a du mal à repartir, les bleus vont affronter l’Australie dans quelques instants…
Un nouveau compagnon de route, Pierre du club de Colombes partage la pause avec nous et nous repartons, c’est le début d’une folle envolée avec Paul et et notre nouveau venu l’attaque.
Il faut dire que l’intérêt des CC est aussi de faire connaissance avec d’autres cyclistes.

Déjà Chalo-Saint-Mars mais pas d’arrêt ravito comme pour « Versailles-Chambord » dont le CC nous semble partager quelques portions de route.
Le soleil est au rendez-vous après la grisaille du départ et la température idéale ! Cela change de Paris-Amiens et de ses 31 degrés.
Qui plus est le vent va être, une fois n’est pas coutume, avec nous pendant toute la seconde partie ! Appréciable.

Nous sommes maintenant une dizaine car la première partie du groupe 23-25 est partie assez vite.
Mais nous allons bientôt les retrouver à Étampes où nous aurions dû nous restaurer car il n’y aura plus rien pratiquement jusqu’à l’arrivée…

Les barres de céréales défilent tout comme les pâtes d’amande et autres fruits secs.

Arrivés à Buno-Bonnevaux (nom du village, et oui …) un monsieur très sympathique nous offre de l’eau dans son jardin car il n’y a pas de cimetière en vue, enfin nous n’avions pas vu une fontaine publique (hum-hum un robinet) à 5 m c’est à dire sous notre nez… Il nous confirme non sans difficulté le score du match France-Australie et le nom des buteurs. Loné est rassuré car ce sont 3 points de pris !

Nous continuons sur une portion de route en bonne état et le vent dans le dos : le Garmin affiche entre 35 et 40 km/h de moyenne sur une belle section….
Le groupe VCN s’est scindé. Paul sans GPS explore le Gâtinais et Steve a disparu… Loné, Frederic et moi-même nous accrochons comme nous pouvons (surtout moi)… nous passons Paris-Forêt (et oui après Paris-Plage il y a Paris-Forêt).

Quelques belles traversées boisées avec le parc naturel du Gâtinais et la forêt de Fontainebleau (attentions aux nids de poules sur la route).

Nous sentons l’arrivée proche, Bourron-Marlotte et enfin Moret-sur-Loing avec une bière fraîche tant attendue.

Le Garmin affiche 24,5 km/h de moyenne, pas mécontents d’être arrivés.

Retour sans encombre en TER Navigo 5 zones + RER A pour éviter une traversée de Paris un samedi en fin d’après-midi.

Une bien belle randonnée avec des personnes sympathiques et une gestion des efforts et des ravitaillements à travailler 😉

https://www.relive.cc/view/1642403282

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