Le Toboggan Meudonnais de Jérémie

 

Ce matin, réveil à 6h pour participer à la célèbre Classique Meudonnaise. Malheureusement, j’ai réveillé madame, qui n’était pas très contente. Elle n’a pas compris pourquoi je devais partir si tôt, d’autant plus qu’habituellement, je quitte la maison à 7h30 pour les sorties avec le groupe 1. Donc dès le matin, je me fais engueuler, et je ne pars pas sur les meilleures bases !

Il fait 10 degrés, l’air est humide après presque deux semaines de pluie. On a même eu quelques frayeurs car Saint-Rémy-lès-Chevreuse était encore inondée samedi.

Je pars de Colombes à 7h pour rejoindre la mairie de Neuilly, et j’y arrive vers 7h20. À ma surprise, une quarantaine de cyclistes sont déjà là, rassemblés dans la nuit noire. Leurs feux avant clignotants illuminent la scène, avec les feux arrière rouges, créant une atmosphère presque féerique au milieu de la ville encore endormie.

À 7h30, départ pour rejoindre Meudon. On traverse Boulogne-Billancourt et le pont de Sèvres, puis on attaque une montée raide de 2 kilomètres. Ce n’est pas un simple faux plat : la pente est bien marquée et elle nous prépare déjà psychologiquement à ce qui nous attend. Cette première montée annonce clairement la couleur de la journée.

Lorsque nous arrivons à Meudon, dans l’espace vert près des terrains de foot, nous sommes accueillis par un épais brouillard qui enveloppe le paysage. Malgré cette ambiance un peu mystérieuse, on est surpris par le nombre de participants déjà présents : plus de 500 personnes attendent le départ.

Le président, comme à son habitude, s’occupe de récupérer les bracelets et d’organiser les groupes.

Le parcours de 88 kilomètres, avec ses 11 bosses, nous attend. Plus de 1000 cyclistes s’élancent sur les routes de la vallée de Chevreuse. Au milieu du parcours, on enchaîne une bonne dizaine de bosses, chacune avec une pente moyenne d’environ 5 %.

Ce n’est pas un parcours de tout repos, c’est même assez exigeant, surtout avec les conditions actuelles. La pluie des derniers jours a laissé sur la route une épaisse couche de feuilles mortes, rendant certaines portions particulièrement glissantes. Il faut rester très attentif dans les descentes, car la moindre erreur peut coûter cher. Cette technicité rend la course encore plus intéressante, mais aussi plus difficile à gérer pour certains.

La circulation des cyclistes est dense, mais l’ambiance est incroyable. Chacun avance à son rythme, encouragé par l’énergie du groupe. Les premières bosses se passent bien, mais après la neuvième, les jambes commencent à brûler.

Heureusement, le ravitaillement arrive à point nommé, avec un festin de foie gras et d’huîtres, qui apporte un peu de réconfort avant d’affronter les derniers kilomètres.

Je me demande encore comment les cyclos arrivent à enchaîner un tel parcours en mangeant 4-5 huîtres , 3-4 toasts de fois gras et un petit verre de vin blanc. Je ne sais pas comment ils font pour digérer ça avec le volume de bosses qu’il reste ensuite ! Au final, je pense que ce sont toutes ces questions qui font le succès de la classique aujourd’hui.

À la fin, les membres de Neuilly arrivent petit à petit, par groupes de 3 ou 4 personnes, chacun à son rythme, chacun avec des allures différentes, mais toujours dans une bonne ambiance. Les premiers arrivent, puis d’autres groupes suivent, encore 3 ou 4 personnes, puis encore 3 autres, et ainsi de suite.

Finalement, tout le monde se retrouve à l’arrivée pour partager un dernier sandwich, savourer la coupe remportée par le club, et échanger quelques derniers mots avant de reprendre la route.

Pour certains, la journée n’est pas encore terminée : il reste une vingtaine de kilomètres pour rentrer jusqu’à Colombes. Et surtout publier cette belle sortie sur Strava. Fatigués, chacun rentre chez soi avec le souvenir d’une belle journée de cyclisme, marquée par la camaraderie et le dépassement de soi.

C’était ma troisième édition de la Classique Meudonnaise, et c’est toujours un grand plaisir de partager autant de bons moments sur cette édition 2024. C’était aussi ma deuxième participation et mon premier anniversaire en tant que membre du club de Neuilly-sur-Seine. Déjà plus de 35 sorties de plus de 100 kilomètres dans ce club si accueillant !

C’est vraiment plaisant de voir à quel point le club évolue au fil des mois, avec plus de 130 membres aujourd’hui. Une belle aventure qui ne cesse de grandir.

Photos Michel B. et Brunso S.

Plus jamais ça

Mardi dernier en fin d’après-midi un cycliste de 27 ans a été écrasé et tué à Paris par un automobiliste suite à une altercation.

En tant que cyclistes nous avons tous et toutes confronté·e·s à des manœuvres risquées ou des intimidations mettant nos vies en danger.

Cette fois-ci une étape supplémentaire a été franchie et Paul Varry l’a payé de sa vie : c’est révoltant, écœurant et inacceptable.

Le VCN présentes ses sincères condoléances à la famille de Paul et lui offre tout son soutien dans cette terrible épreuve.

Un sursaut  des consciences est nécessaire pour que l’on ne voit plus jamais ça !

 

Tour de France Randonneur de Jean-Claude

Le Tour de France Randonneur de l’US Métro c’est un parcours de 4800 km minimun, avec 45000 m d’ascension et 61 points de contrôles, qui suit au plus près les frontières de la France métropolitaine, à réaliser dans un délai maximal de 30 jours.

27 jours, 5000 km d’émotions qui sont dans ma tête maintenant.

Je réalise seulement quand c’est terminé à quel point c’est un défi énorme comme si l’on ne voulait pas se faire peur avant et ne pas y aller, ce qui serait vraiment dommage.

Je suis parti avec un peu trop de choses que j’ai promenées jusqu’à Saint Raphaël où je me suis envoyé un colis contenant 2 vestes, une serviette, un petit sac à dos, des jambières et des manchettes. Je n’ai gardé qu’un maillot et un cuissard de rechange, une veste un peu chaude mon pantalon et ma veste de pluie et mes sur chaussures, ces trois derniers équipements étant un peu les héros de l’aventure au vu du temps pluvieux j’avais également un sac de couchage. Je suis donc reparti plus léger pour attaquer les Pyrénées.

Ma grosse erreur aura été de ne pas changer ma cassette pour avoir au moins 32 contre 29 qui m’ont empêché de mouliner dans les côtes et surtout qui ont augmenté ma fatigue. En effet les trois quarts du tour se sont bien passés, hormis ma chute provoquée par un animal après Sault durant la nuit mais je m’en suis bien sorti et j’ai été vite remis en selle par un super vélociste de Uzès.

Le dernier quart a été beaucoup plus difficile, en quittant les Pyrénées j’ai eu très mal au bas des cuisses qui m’ont empêché d’avoir une progression acceptable ce qui m’a miné le moral sur quatre jours. Je suis passé à la pharmacie où ils m’ont conseillé de mettre du baume du tigre rouge et des pastilles à mettre dans ma gourde pour augmenter mon hydratation. Heureusement les douleurs se sont atténuées et la rencontre avec Bernard a fini de me requinquer.

 

 

 

 

 

 

 

 


Je n’ai trouvé qu’un passage difficile au niveau de la Rance, ce n’est pas équipé pour les vélos, il faut marcher pour traverser le passage et ensuite marcher dans un bois en pente raide avec plein d’épines de pins qui se prennent dans les étriers de frein. J’ai presque regretté de ne pas être passé sur la route mais bon ça semblait dangereux surtout avec les camions.   Pour l’hébergement j’avais prévu de dormir à la belle étoile, l’été quoi, mais le temps était globalement pourri j’ai donc utilisé trois fois mon sac de couchage et le reste du temps je suis allé à l’hôtel. Pour réserver j’ai joué à Matrix avec mon épouse, j’avais partagé ma position et l’itinéraire avec elle et vers 21 h elle m’envoyait l’établissement où je pouvais aller, j’appelais pour réserver, ça a très bien fonctionné.      

 

 

 

 

 

J’ai roulé plusieurs fois la nuit, notamment pour la première étape que je voulais faire en mode PBP, c’est à dire 600 km en une fois pour profiter de la motivation et de l’énergie du début et pour entrer dans le vif du challenge. Mes participations aux brevets et au PBP m’ont confronté à la problématique de l’éclairage et du rechargement pour être autonome et la meilleure solution est pour moi la roue avec une dynamo dans le moyeu (Deluxe) et une lampe (beacon wave) qui permet en plus de l’éclairage de recharger un téléphone ou une batterie. J’avais également une frontale pour m’éclairer lors des arrêts et notamment pour installer le bivouac.

Sinon j’avais une cuillère, un couteau, un chargeur et une batterie ainsi que mon carnet de route et tout ça allait dans ma sacoche de cadre, bien pratique. J’avais également deux sacoches “drop” qui se fixent au niveau de la potence et qui sont très pratiques. Dans l’une j’avais ma gourde et dans l’autre il pouvait y avoir soit une banane soit gâteaux…


 


Je le referais bien dans quelques années avec un plus petit ratio et dans l’autre sens !


Jean-Claude.