Le Dodécaudax du Solstice de Farid

Première Partie

L’information du DDX SOLSTICE a été relayé sur Slack par Jean-bâtisse, les places étant limitées et l’événement si attendu que j’ai de suite flairé la bonne occasion, prendre une place pour ensuite, lorsque les inscriptions seraient closes, revendre ma place au prix fort.

Je regrette déjà d’avoir écrit cette phrase je ne sais combien parmi vous me traite déjà de C*******,de S******

J’ai donc gardé ma place et finalement décidé de participer à cette aventure.

Une fois les options concernant l’équipement arrêtés je pensais être prêt, mais je me suis rendu compte le jour J dans le train, que je n’avais pas du tout pensé à emmagasiner un peu de sommeil. Couché tard la veille, levé tôt le matin, pas de sieste, ça allait être compliqué le sommeil, mais finalement ça se passera très bien.

À la Gare d’Austerlitz j’ai voyagé avec des copains du CSP, 5 vélos pour 3 emplacements vélo, le chef de train ne nous a pas fait de remarques. Nous avons rejoint le point de départ ou un petit ravito de bienvenue attendait une soixantaine de canaris fluorescents.

Les participants à ce DDX étaient plutôt…

Bon je vais arrêter là mon compte rendu réclamé par Jean batiste, j’ai peur en continuant de vous perdre les uns après les autres, et si certains d’entre vous veulent en savoir plus je vois la possibilité de continuer à vous en dire plus autour de la bièreS de l’amitié, que vous ne manquerez pas de m’offrir.

Deuxième Partie

Puisque vous me le demandez je m’y « recolle ». 

  • Pour les vêtements 
    • J’avais fait le choix de rouler avec un petit maillot de corps Odlo, une base layer polartec et une veste doublée en polartec.
    • Je ne vais pas vous faire un cours sur les échanges gazeux, vous connaissez la problématique.
    • Des sur-chaussures en Néoprène.
    • Des sous-gants polartec et des gants.
    • C’étaient de bons choix.
  • Pour l’éclairage
    J’ai fait le choix d’une frontale qui fonctionne sur accus, c’était un très bon choix mais une maladresse a faillit me coûter cher, je vais vous conter cela rapidement.

Ah ah ah je viens de vous lâcher un « je vais vous conter » bien fait pour vous, il ne fallait pas me relancer sur la rédaction d’un petit compte rendu, vous allez peut-être subir prochainement un « bien mal m’en a pris que n’ai je donc fait ». 

La soixantaine de participants se répartit en 3 groupes. Mon groupe, le troisième, est composé de 17 cyclistes. Nous prenons la route espacés de quelques minutes pour des raisons de sécurité.

Nous allons rouler en peloton et avons réglé nos feux arrière en mode fixe, c’est indispensable.

Il ne fait pas très froid : 3 degrés.

Rapidement les lumières de la ville et de sa périphérie s’effacent et l’obscurité prend place, nous voici plongés dans cette aventure nous allons faire 80 km pour rejoindre le château de Chambord ou un ravitaillement nous attend. 

Mais avant Chambord c’est Versailles ! Je m’amuse avec les 4000 lumens de ma lampe, ça éclaire fort mais rapidement elle n’a plus d’énergie et je me retrouve sans éclairage.

Nous roulons en groupe compact je profite de l’éclairage de mes compagnons de route, mais lorsque nous nous retrouvons les uns derrières les autres mon absence d’éclairage est un gros problème : ça ne va pas le faire.

Vous êtes toujours là ? C’est bien. 

Attention spoiler alerte, je vais vous lâcher un « bien mal m’en a pris » et un « que n’ai je donc fait » dans 3 minutes.

Je décide donc de changer d’accus en roulant et je farfouille dans ma sacoche de cadre, bien mal en a pris, que n’ai je donc fait (je vous avais prévenu), je pense faire tomber un gel sur la route mais en fait il s’agissait de ma boîte d’accus. Je fais stopper le groupe pour récupérer 2 autres accus que j’avais dans ma sacoche de selle. Ne jamais mettre tous ses yeux dans le même panier. Me voilà sauvé, j’éclaire à nouveau la route. Je cesse de jouer avec ma lampe. Ce n’est pas aux vieux singes que l’on apprend à manger des limaces.

Troisième Partie

Versailles c’est fini direction Chambord ou le ravitaillement nous attend.

A la faveur des arrêts pipi nous avons dépassés le groupe 2 et le groupe 1.

Nous arrivons aux pieds du château de Chambord.

80 km de faits.

Les bénévoles sont super organisés et bienveillants.

Si nous voulons profiter des illuminations du château nous devons reprendre la route à nouveau, la France est en crise, l’extinction des feux est dans 6 minutes, c’est pas Versailles ici !

Nous quittons un peu la trace et je fais une jolie photo… ratée. 

Prochaine étape : Vendôme dans 55 km.

La nuit est totale.

La météo se dégrade un peu, nous roulons de temps en temps sous de la bruine.

Je ne vois plus rien à travers mes lunettes, totalement embuées.

Je décide de les enlever et de les glisser dans une poche arrière.

La manœuvre est hasardeuse, je dois ralentir m’y reprendre à plusieurs fois 

Je suis à l’arrière du groupe, puis à quelques mètres du groupe, puis distancé du groupe.

Je vois leur feux… et à la faveur d’un changement de direction les feux sont avalés par l’obscurité. 

Je dois m’arrêter et remettre mes lunettes pour pouvoir suivre la trace.

Je suis seul, il me reste 35 km à faire.

Mon absence va forcément être remarqué, par mes compagnons de route, le serre-file connaît son « métier » il va arrêter le groupe.

Que nenni… Ouin ouin. 

Je me fais une raison, je vais rouler seul.

Quatrième Partie

J’ai la trace sur mon GPS.

J’ai de la lumière à l’avant et à l’arrière.

Je vais m’en sortir ne serait ce que pour écrire ce compte rendu de ce DDX que @jean baptise ne manquera de me demander. 

Ça va le faire, Forza, mais je redoute un problème technique, je ne suis pas très rassuré, je n’ai pas froid, tout va bien. 

Je roule tranquillement jusqu’au moment où j’aperçois une guirlande de feux rouges qui serpente au loin. 

Mes compagnons de route du groupe 3 sont devant, j’accélère pour les rattraper et n’y arrivant pas je finis par renoncer, j’apprendrais plus que j’avais presque comblé l’écart, à la faveur d’un arrêt pipi et d’une crevaison. 

Je roulotte à nouveau, je suis à 5 km de la pause, je vais y arriver et plus vite que je ne le pense.

« Ça va ? prends les roues » me dit un cycliste en me doublant. 

Je n’avais pas capté qu’en quittant le ravitaillement de Chambord, mon groupe 3, n’était plus le dernier groupe sur la trace.

Je roule avec l’avant-garde du groupe 1 qui attendra à un stop le reste du groupe.

Nous arrivons à la salle troglodyte, nous sommes au kilomètre 135 et je retrouve mes compagnons de route pas inquiets du tout, ils n’ont remarqué mon absence qu’en s’installant à table…

Super ambiance.

Les 3 groupes sont là. 

Beaucoup de cheveux argentés.

Des têtes connues, des cyclistes chevronnés qui font de la longue distance, Jean-Claude et ses 13 Paris-Brest-Paris, un autre 12 , des diagonalistes, Alain qui fait des DDX depuis 2014 …

L’organisation est parfaite, et comme ce « petit compte rendu » n’en finit pas, je ne vais pas vous en dire plus et vous faire gagner 15 minutes… ne me remerciez pas.

Cinquième (et dernière) Partie

Nous remontons sur nos vélos pour parcourir les 70 km de ce DDX de nuit.

Cette fois ci j’ai prêté attention, tous les autres participants sont devant, le groupe 3 est le dernier groupe.

Je ne sais pas si c’est grâce à la soupe ou au vin mais le serre-file va se montrer cette fois-ci efficace, et dès le début, il nous compte, nous ne sommes plus 17, mais 18.

@Pierre Couty du VCN a été oublié par son groupe il roulera avec nous.

Nous allons rouler une petite heure sous une pluie fine.

Les arrêts sont fréquents, @Pierre Couty crampe.

A 40 km de l’arrivée, nous tenons son vélo, pour qu’ils puisse faire quelques pas.

Cette cohésion va prendre fin au prochain arrêt.

Le capitaine de route et le serre-file rouleront avec lui, il ne sera pas seul.

Vous avez remarqué que je n’ai pas écrit « il ne sera pas seul, lui » ?

Nous arrivons à Tours, les vélos sont entreposés dans un local privatif, un petit déjeuner nous est offert.

Je vais faire simple, je zappe les sourires, les visages fatigués, ceux qui s’endorment sur les canapés, les discussions sur les horaires de trains.

La salle se vide, nous ne sommes plus beaucoup.

Je récupère mon vélo, direction Saint-Pierres-des-Corps pour rentrer à Paris en TGV.

C’était vraiment super, tu avais raison @Jean-Baptiste.

Je vous recommande de vivre cette expérience, mais j’émets une réserve sur le danger en cas de températures négatives.

Des bisous et joyeux Noël.

 

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