La Marmotte des Alpes. Que du bonheur ?

Bonsoir,

La marmotte c’est bien sûr ce bel animal de montagnes, connu pour ses affûtées dents de devant et son cri perçant signifiant un danger proche.
Ça c’est ce que vous avez toujours aperçu lors de vos randonnées.

Et la marmotte, celles des cyclistes,  la nôtre, c’est aussi une randonnée ou une cyclosportive bien connue et avec quelques points communs avec le mammifère ci-dessus cité.

Car la marmotte c’est une belle collections d’images de 4 cols mythiques alpins, Glandon – Télégraphe – Galibier – Alpe d’Huez ; c’est une série de dents  au nombre de 28, 30 ou 32 selon les cas et c’est enfin des cris de rage poussés lorsque petit à petit on arrive à chaque sommet puis enfin à l’Alpe d’Huez.

Bref cette marmotte là, c’est surtout 175 km de montagne et 5000 m de dénivelé. C’est ce qu’on a décidé de tenter à 7 le week-end du 7-8 juillet 2018 : Arnaud, Michel B, Hervé, Jean-Baptiste, Steven, Thibault et moi-même Nicolas.

Départ vendredi matin, arrivée le soir à l’Alpe d’Huez après, pour certains, une pause mécano à Bourg d’Oisans pour réparer une poignée de freins cassée ! Mieux vaut tard que jamais pour s’en apercevoir ! N’est-ce pas Arnaud ?

Installation de notre confortable campement dans l’appartement que Michel nous a trouvé et qu’on commence à connaitre par cœur pour certains car la Marmotte en 2015 on l’avait déjà fait. Dans la douleur ou la facilité, c’est selon les goûts.

Samedi matin c’est parti. Excités comme des puces nous nous embarquons sur 15 kms de descente jusque Bourg d’Oisans. Superbe descente sur de longs virages et à 8% au moins ; que c’est chouette le vélo en montagne dans ces conditions ! et ce n’est pas la perte d’une de nos pompes en route qui nous refroidira la motivation… n’est-ce pas A. 😊 ?!

Récupération des dossards à Bourg devant l’office de tourisme, dépôt des bagages auprès de la logistique Granfondo afin qu’à Valloire, ville étape de samedi soir, on puisse dormir tout notre soul et récupérer. Car la Marmotte c’est 175 kms soit en 2 jours J1 + J2, soit en 1 jour. Arnaud Michel B Hervé Jean-Baptiste Steven Thibault ont opté pour l’option J1 + J2 et moi pour l’option en 1 jour.

Je laisse donc mes collègues partir vers le Glandon et remonte vers l’Alpe d’Huez. Je les laisserai conter eux-mêmes leurs aventures car certains pans de J2 valent le coup ! À suivre…

En route pour l’Alpe donc ; un bon test de forme, de rythme et de durée pour voir comment passer cet ogre quand on est encore frais en ce beau samedi matin d’été. Le kilomètre zéro est marqué d’un panneau « km 0 départ ». C’est clair on essaie de nous mettre la pression très tôt pour cette montée. Je me cale sur mon cardio. Je chercherai à rouler au seuil, cad 150 160, max histoire de ne pas générer trop de C02 et rester frais comme un gardon pour le lendemain dimanche départ de la cyclosportive en 1 jour. Résultat 1h30 sans forcer pour 15 kms. Cela me servira de référence. J’ai le temps de prendre quelques photos. Le maillot jaune et celui à pois du Tour de France sont bien visibles sur les parois. On est dans l’ambiance plutôt compétition/challenge personnel dans cet univers.

La suite de la journée est une saine préparation pour dimanche. Déjeuner de pâtes. Peu de bières. Balades dans les stands de l’organisation. Récupération du dossard et de la dotation associée : sac à dos, lumières avant et arrière, le tout logoté « Marmotte » car il n’y en a que pour elle par ici. Sur les stands on aurait envie de tout acheter. Depuis les vélos, les vêtements, les outils, les stands mécanique jusqu’à l’alimentation en passant par tous les prix (une paire de chaussures Mavic à 1 000 €, ça vous dit ?). Je ne craque presque pas. De toute façon avec mon équipement VCN je suis fin prêt pour l’aventure…

« fin prêt » ? En tout cas j’espère. Cela me stresse un peu. En 2 jours c’est déjà difficile alors  je révise le parcours et les horaires que j’ai prévus. D’après mes calculs si je pars à 7h50, avec un peu de marge et surtout des arrêts ravitos très courts,  je devrais arriver à boucler les 174 kms vers 21h max…

Samedi soir, dîner en terrasse et au soleil couchant. Très agréable ; et of course… à nouveau pâtes au menu. Puis au dodo tôt. Lever 6h00 même pas besoin de réveil… stress, quand tu nous tiens ! A 7h je quitte l’Alpe d’Huez pour descendre vers Bourg d’Oisans. La route n’est qu’une enfilade de cyclistes (nous sommes 7600 inscrits…) qui serpentent en descendant les virages, il fait frais, les coupe-vents claquent et dans les virages mes freins crissent de plus en plus. A tel point que cela en devient bruyant. Un cycliste que je file, m’invective, râle et me dit de passer devant car le bruit est très gênant…Il faut que je regarde cela. Si en voiture j’avais un tel bruit je me dirais que cela vient de plaquettes qui s’usent. Pourtant mes plaquettes n’ont que 1500 kms… J’espère trouver un mécano, un magasin en bas pour regarder cela. J’arrive à 6h20 en bas. Un vélociste est ouvert juste à l’entrée de Bourg d’Oisans. Je me rue vers le mécano qui profitant de la multitude de cyclistes ce dimanche a ouvert très tôt. L’esprit commerçant c’est ça ! Le mécano me prend tout de suite, vérifie s’il a des plaquettes Sram en stock, « oui ! j’en ai ! je vous change cela de suite ». 15 minutes plus tard c’est changé; il me montre les anciennes et ajoute « au moins vous avez une chance de rentrer vivant maintenant ! ». Sic. Glups ! et dire que j’ai déposé cette semaine mon vélo chez mon vélociste préféré pour vérifier tout cela… passons !

Départ théorique 7h50 en fonction de mon dossard. Numéro 5075. Les dossards plus petits sont majoritairement bloqués par des Tours Operators étrangers. Et pour eux c’est top car ils peuvent partir à 7h ou 7h30. Pour moi et vu le nombre de cyclistes dans les rues de Bourg je franchirai en fait la ligne de départ vers 8h30. C’est tard… et j’ai un horaire à respecter pour ne pas être disqualifié. Pour ne pas finir « Marmotton » comme me disait un des organisateurs. Ses conseils furent précieux d’ailleurs car il m’expliqua que le pied de l’Alpe sera fermé à 18h15 donc « il faut tu arrives au Galibier à 17h15 au pire ». 8h30-17h15 cad 8h45 pour faire 160 kms et 3500 m de dénivelé. Faisable mais va pas falloir trainer…

Et effectivement je roulerai ainsi toute la journée avec cet objectif d’horaire en tête.

Sortis de Bourg une longue ligne droite descendante nous conduit au pied de la première ascension : le Glandon. La route est bloquée à la circulation. Les spectateurs sont déjà là, il fait beau c’est top. Au total le col du Glandon est une longue route de 28 km superbe. Elle mène soit à la croix de fer soit au Glandon.

Dès le début, à partir d’Allemont, et progressivement après le barrage du lac de Verney, ça monte brutalement. D’un seul coup. Ne pas rater la bifurcation les amis… D’abord en forêt puis à flanc de montagne sur la fin. Avec des pentes variables de 6 à 12% et même une descente très courte très raide juste avant de remonter brutalement. C’est le moment le plus difficile. Très raide. Puis on traverse une route d’alpages magnifiques. Avec tout au fond les 2 cols. A droite la croix de fer, à gauche le Glandon. 2 virages raides et c’est le premier ravitaillement.

Il est 10h40 au Glandon. 5 minutes avant mes prévisions. Tout va bien. Petite pause et je repars.

Longue descente ; non chronométrée heureusement (il y a un commissaire avec drapeau jaune à chaque virage pour nous faire ralentir) car la pente est forte et les virages serrés. Je profite tranquillement de la descente pour récupérer. Je laisse le vélo filer tout seul. Mes freins tous neufs sont impeccables, ils sifflent, frottent doucement de plaisir. C’est beau le vélo… Pas de précipitation, en bas il y aura un long faux plat montant de 20 kms, donc potentiellement compliqué, pour faire la liaison dans la vallée jusque St Michel de Maurienne et le second col : le Télégraphe.

Il est 11h10 en bas. 5 minutes de marge. Tout va bien Madame la Marquise…

Pour la liaison je cherche un petit groupe de mon niveau et me mets dans leurs roues. Il s’agit de 3 allemands ou autrichiens dont une femme plutôt solide car elle se met derrière eux et ne bougera pas d’un iota jusque St-Michel. Notre petit groupe s’agrandit de plus en plus pour former un peloton d’une vingtaine de personnes. En file 2 par 2 ça roule bien. Et serrés. Heureusement le vent est de dos ; en une petite heure – et malgré une chute de mon voisin et de celui qui le précède – nous rejoignons le pied du Télégraphe après un arrêt ravitaillement en eau.

Il est 12h25. Un panneau « Allez JB » est affiché en grand au départ du Télégraphe. Quelle célébrité ce JB ! Je suis dans les temps.

Je suis dans les temps mais la température monte monte au-delà des 32 33 degrés. Va falloir s’économiser. Heureusement les lacets du télégraphe sont parfois à l’ombre des bois et cela fait du bien. La route est superbe, large et bien asphaltée. Ca roule tout seul ; les arbres sont superbes ; il y a beaucoup de monde qui me double, et que je double aussi… 12 kms bien réguliers malheureusement très fréquentés par des motos, des voitures qui ont le droit de passer , la route n’étant plus coupée au trafic. Dommage et je commence à souffrir. J’essaie de monter au train mais la chaleur me fait monter le cœur. Je tape les 170 de temps et temps, ralentis ralentis Nico ! Tu tiendras pas ! Je bois pour faire baisser la température. Je me dis « une gorgée à chaque kilomètre » et enfin le sommet arrive. Il fait chaud ; c’est bondé je ne m’arrête pas et file dans la descente vers Valloire. Cela fait du bien un peu d’air pour rafraîchir.

Au sortir de Valloire c’est le second ravitaillement. Juste en face de l’hôtel du Galibier. Là où les 6 autres du VCN ont logé la nuit dernière !

Je commence à tirer la langue. Il faut que je me repose car le Galibier c’est tout de suite… Celui-là, je ne le connais que de réputation. Méfiance.

Il est 14h00. J’ai pas mal de marge sur mon plan. Ca fait du bien au moral. Je repars 20 minutes plus tard le corps rempli de bananes, de madeleines et de pâtes de fruits. 90 kms effectués, plus de 2500 m de dénivelé. Good !

Mais 14h00 ça fait midi au soleil. Et avec le Galibier je découvre une longue ligne droite interminable qui serpente à travers les alpages. Pas un arbre. Un peu d’air mais très peu. Surtout ne pas regarder au loin car on n’en voit pas la fin. On ne devine même pas où peut être le col. Ca commence à piquer. Ne pas aller dans le rouge surtout. Et signe que je commence à dériver, on me double de plus en plus souvent. Que se passe-t-il ? Je n’avance plus. 8 km avant le sommet un point d’eau est positionné par « Le Cycle ». Je m’arrête par automatisme et oublie presque de remplir d’eau. Pas bon ça. Je perds de la lucidité, je le sens mais je n’ai pas le choix. Je grignote ma marge de temps de plus en plus. Je repars. 4 km très difficiles. Je roule à 6 km/h. Je n’arrive plus à faire monter le cœur pour pousser sur les pédales. Au contraire le rythme cardiaque diminue. Je connais ces sensations qui arrivent quand tu exploses. Une cabane d’alpages apparaît au bout d’un virage. On y vend habituellement du Beaufort. Je m’arrête, il y a des chaises, d’autres coureurs aussi et sous un parasol 3 personnes proposent à manger et à boire. Je pose le vélo. Je m’écroule sur une chaise et demande un Coca. La propriétaire me répond qu’elle est étonnée que je ne lui ai pas demandé 1 kilo de Beaufort et sourit. J’ai du mal à réagir mais lui rend son sourire et m’excuse de ne pas faire beaucoup progresser son chiffre d’affaires en ce jour… Elle m’ouvre le coca, je le déguste comme on savoure un grand moment de plaisir… ; Quel bien cela fait ! A l’ombre de son parasol je reste sans bouger pendant 20 bonnes minutes. Petit à petit je revis. Ils m’expliquent qu’ils sont ici pour 2 mois et demi en alpages avec leurs vaches pour faire du Beaufort et les descendre à la rentrée. C’est vrai qu’on est à plus de 2000 m… Et chaque année lors de la marmotte ils installent leur petit commerce avec boissons, barres énergétiques et tout ce qu’il faut pour des p’tits gars comme moi !

Requinqué je repars et mon cœur remonte bien, la vitesse c’est pas encore ça mais le sommet du Galibier arrive et je commence à voir de plus en plus de personnes à pied à côté de leur vélo. Certains même en chaussettes. Certains avec tellement de crampes qu’ils ne peuvent plus remonter à vélo. Personnellement, étonnement, je vais beaucoup mieux. Madame des Alpages « Merci pour ce pour ce moment » !

16h45 sommet du Galibier. 2642 m. Victoire !

J’ai 30 minutes de marge sur cet objectif de 17h15 que je crains depuis le début : « Si tu es à 17h15 au sommet du Galibier tu seras dans les temps à l’Alpe».

Rapide pause au galibier. Une photo tout de même. Je mets mon coupe-vent. J’allume mes lumières avant et arrière car dans la descente il y aura des tunnels. Autant anticiper dès maintenant. La descente est superbe. Large route et longs virages et de plus la route est coupée. Du pur plaisir qui devrait durer pendant 45 kms jusque Bourg-d’Oisans. Le vent claque dans le dos, je laisse filer le vélo, j’essaie de profiter au maximum pour récupérer car il reste quand même 60 kms et je suis bien mais assez éprouvé en même temps. Le Lautaret arrive vite. Virage à droite (surtout ne pas tourner à Gauche car par là, à 35 kms, c’est Briançon… demandez à Hervé Michel et Steve surtout… c’est beau Briançon Steve ?). Virage donc à droite vers le célèbre village de La Grave avec vue majestueuse sur La Meije, pic majeur des Écrins. On aurait presque envie de s’arrêter pour faire un peu de farniente auprès d’une blonde, brune ? rousse ? chacun ses goûts.

Mais non on continue. Car c’est long 45 kms de descente. D’autant plus que parfois cela remonte et il faut relancer. Dans un tunnel je me fais doubler par un affreux jojo qui me frôle en se resserrant devant. Quel c… ! j’ai failli tomber. Je me rue derrière lui et me mets dans sa roue. Je n’ai alors plus rien à faire. Il me tire, me protège, je récupère encore mieux. Il me fais signe de le relayer. Tu parles ! Avec ce que tu m’as fait, courre toujours ! et j’irai ainsi collé à son train presque jusque Bourg où je le doublerai dans une remontée pour arriver en meilleure forme mais essoufflé quand même, au dernier ravitaillement au pied de l’Alpe.

J’ai 30 minutes d’avance. Je suis complètement rassuré. Ca va aller il ne me reste plus que la montée de l’Alpe d’Huez et c’est fini. J’aurai réussi.

Au ravitaillement je n’ai plus très faim. Je boirai bien du Coca mais ils n’ont que de l’eau ou de l’orangeade. Dont acte et je me repose 15 minutes. Au moment de partir alors que je suis presque sur mon vélo ils sortent des bouteilles de Coca. Je me rue vers eux et avale 2 verres cul sec. Ahhhhh que c’est bon et frais…

18h15 c’est l’heure de repartir. Ils n’ont pas coupé la montée de l’Alpe. Je repars. Et on est reparti pour 21 virages. 11% dès le début sur 500 m. Ca pique dès le km 0. Je n’ai plus beaucoup de jus. Je roule à combien ? entre 6 et 10 km/h grand maximum. Mais j’avance. Virage 21, 20, 19, 18 comme un escargot j’avance ; on me double en permanence, j’en double certains, beaucoup de monde à pied vélo à la main ou arrêtés sur le bas-côté à chaque virage.  De plus en plus. Puis des maux de ventre me prennent. Je n’ai plus de forces. Ma fréquence cardiaque recommence à baisser. Je descends à 120. Je fais une première pause dans un virage. Puis repars. Au virage 11 j’entends une voix familière derrière moi. C’est Steve qui vaillamment revient de Briançon qu’il a visité sans le vouloir… Il me demande comment ça va mais je n’arrive pas à lui répondre. Steve se met dans ma roue et au virage 9 je n’en peux plus, je m’arrête net. Steve continue. J’ai mal au ventre. Je m’assois sur le parapet entre 2 anglais. Ils commencent à discuter avec moi mais leur visage me fais comprendre que je ne suis vraiment pas en forme. Je n’arrive pas à parler. Je me penche vers le vide et … vomis d’un seul coup tout le Coca du bas. Ils se saisissent de mon vélo. Me laissent récupérer et me disent que je devrais rentrer en ambulance. Je n’arrive pas à leur répondre mais je leur montre le chiffre 9 qui indique le virage dans lequel nous sommes. Virage 9 : il me ne me reste donc que 5 kms environ. Je ne vais pas abandonner ici ! A plusieurs reprises ils me disent qu’il me faut une ambulance. Je dis no no no. Ils me demandent simplement de m’asseoir sur la route plutôt que sur le parapet pour éviter que je ne chute bêtement. Et repartent en me souhaitant « bon’g couwage »… Je repars à la vitesse d’un escargot. Je double des cyclistes à pied. Qui me redoublent quelques centaines de mètres plus loin alors que je suis de nouveau arrêté. Décidément je ne vais pas vite. Je suis cuit cuit cuit. Et mon mal de ventre me reprend. Au virage 6 je n’en peux plus. Je m’allonge sur le ventre tête dans le vide et je recommence à vomir. Je n’ai plus rien dans l’estomac. Je n’ai plus faim. Plus soif. Je commence à avoir des doutes. Un groupe d’espagnols avec qui j’ai fais quelques kilomètres dans le Glandon me reconnaissent mais ne disent pas un mot en me voyant. Mais quelle galère !

Virage 6 ; il reste 4 km il est hors de question  de flancher. Que le temps passe lentement, et les mètres encore plus… Je reçois quelques SMS d’Isabel ma femme qui m’encouragent, qui s’inquiète. Et je repars. Je peux à nouveau boire un peu d’eau et ça va un peu mieux. Au panneau « arrivée 2 km » je revis. Je suis presque arrivé. On voit l’entrée de L’Alpe, ça va beaucoup mieux. Encouragé par les derniers spectateurs  et photographes j’arrive même à me mettre en danseuse. Quel contraste ! Arrivée 1 km ; Je suis dans la station. Isabel est là avant l’arrivée. Je fais un stop pour célébrer ma réussite avec elle et je file vers le chrono pour stopper les compteurs.

La ligne  est franchie. Je l’ai fait dans les temps. Je suis un « finisher » comme ils disent. Sur 7600 inscrits, 5100 ont terminé dans les temps. Enfin fini! Quel bien ça fait !

Je n’ai envie que d’une chose, une bière pression. Petite ou Pinte me demandent-ils ? Pardon ? Une pinte au minimum ! et ce sera la seule chose que je pourrai avaler de la soirée…

Dorénavant à vous de tester.

Moi la Marmotte c’est fini.

Quelques stats:

https://www.strava.com/activities/1689799273  175 kms, 10h48, 4800 m, 6000 calories