Marais blancs 2024

Les Marais Blancs 2024

L’aventure démarre le 7 octobre, date de l’ouverture des inscriptions. Ce samedi il faut être sur le pont, il y a 99 places offertes et vers 7h30 c’est trop tard ! 

Cette année nous sommes 8 VCN (*) à prendre le départ à Montebourg, petit bourg à l’est de la péninsule du Cotentin.

Dans ce territoire, dès les premières pluies d’automne, les niveaux des rivières montent et l’eau envahit progressivement les fonds de vallées. Ce phénomène spectaculaire, lié à l’abondance des précipitations, culmine au cœur de l’hiver. On dit alors que les « marais sont blancs ».

Départ du camp de base à 6h15 afin de prendre le départ à 7h00 cela après l’accueil de Stéphane Gibon, organisateur de ce BRM avec une bonne part de brioche et un café. A cette époque de l’année c’est encore la nuit, il fait froid, le GPS indique -2° mais la lune luit au-dessus de nous, preuve qu’il va faire beau aujourd’hui. Nous roulons en peloton bien groupés, la route étroite éclairée par notre lumière sillonne à travers les haies.

8h, le soleil apparait sur notre gauche…la féérie débute…c’est l’émerveillement, ciel rouge orangé, dans la brume on distingue le squelette des arbres. C’est ça la magie de partir dans la nuit et de voir le soleil se lever…

Quelques kilomètres plus loin arrêt photos : c’est un couple de cigognes dans leur nid puis d’autres dans les marais. Les champs sont également blancs, la température a été négative une bonne partie de la nuit et le givre couvre les herbes d’un voile blanc.

                      

Les kilomètres défilent, le soleil est bien présent et la température a montée. Les routes sont majoritairement sèches mais quelques sections proches des fermes sont bien boueuses !!!

En fin de matinée démarre la chasse aux cafés et boulangerie. A Isigny, km148 la plupart peuvent se restaurer avec de très bonnes saucisses de la friterie installé au centre du bourg. Tous sont arrivés à Montebourg, le plus rapide d’entre nous en 9h30 et 12h20 pour le dernier. Ravitaillement très très apprécié, croque-monsieur chaud, saucisson, camembert (un incontournable !) bière artisanale, coca…

Une organisation parfaite, des traces fantastiques, de magnifiques couleurs : le blanc des marais, des champs et le rouge du ciel.

Retour ensuite au camp de base à Valognes. Cela fait partie du plaisir de cette randonnée de se retrouver pour partager et diner ensemble dans la maison familiale rurale. Cette année nous seront 35, principalement des membres de l’ACP (Audax Club Parisien) et aussi d’adhérents de clubs organisateur de BRM : Cyclo Club Mayennais, Cyclo Club Kingersheim….  et avec notre hôte d’honneur Stéphane Gibon ( Organisateur des marais Blancs) et de ses enfants. Au diner des produit locaux : huitres de Saint Vaast, tripes, sauté veau (viande provenant d’une ferme voisine) camembert (incontournable ! ).

On garde toujours un grand bonheur de faire du vélo dans ces moments là même si parfois l’effort est exigeant !

 

(*) Participants VCN Marais Blancs 2024 : Vanessa C., Christian N., Hervé B., Jean-Baptiste., José N., Michel B., Nicolas H., Thierry V..

Retour sur les Pommes de Terre du Centenaire 1923-2023

L’édition 2023 de la randonnée des Pommes de Terre devait marquer les esprits car c’était le Centenaire du VCN. C’est chose faite, les 210 cyclistes qui ont participé à cette édition ont pu profiter des tous nouveaux parcours en Vallée de Chevreuse.

Trois parcours route de 75 km, 100 km, et 130 km  et un parcours gravel de 85 km plutôt engagés ont mené les cyclistes vers l’Abbaye des Vaux-de-Cernay.

La météo a voulu se joindre à cette grande fête avec une journée sous un grand soleil et des températures dignes d’un 14 juillet.

Les participants ont en tout avalé plus de 20.000 km de route, plus de 300 litres d’eau, 20 kg de fruits, et pour ceux qui nous ont rejoins à l’arrivée au stade Monclar, 40 litres de bière, 35 kg de frites et 15 kg de saucisses et 200 cakes !

            

Prochain rendez-vous au mois de mai 2024 pour les Pommes de Terre Salées ! À bientôt et merci à tous les participants et aux 35 bénévoles du VCN qui ont permis le bon déroulement de cette rando.

Note : Beaucoup de photos bientôt disponibles sur ce site !

Retour sur les Pommes de Terre Salées 2023

Suite au succès de la première édition 2022 du « BRM 200 des Pommes des Terres Salées » entre Neuilly-sur-Seine et Mers-les-Bains, le VCN a décidé d’organiser le 13 mai 2023, année du Paris-Brest-Paris, non seulement le 200 km mais aussi un 300 km. Pari gagné, malgré des nombreuses annulations à cause d’une mauvaise météo (fort vent annoncé et bien présent) nous avons eu 143 participants : 54 pour le 300 et 89 pour le 200. Quelques abandons en cours de route, mais la plupart des participants sont arrivés à bon port… celui de Mers-les-Bains !

Après un bon ravito au départ, les premiers participants du 300 se sont élancés à l’aube à 5h00 du matin. Les participants du 200 sont partis par vague d’allure à partir de 7h00. Les premières heures se sont déroulées sous les nuages mais à partir de 10h00 le soleil a commencé à pointer son nez, pour finalement se dévoiler avec toute sa splendeur sur le reste du parcours. Un vent du nord-est a accompagné les participants depuis les premiers kilomètres, et n’a fait que prendre de la force au fil des heures.

Un beau parcours qui a emmené les participants d’abord dans le Vexin pour ensuite traverser les premiers villages de Picardie jusqu’au point de bifurcation des 2 traces, à Croixrault. Les participants du 200 sont ensuite partis en direction nord-ouest vers Mers en suivant la vallée de la Bresle. Ceux du 300 en direction nord vers Crécy, pour suivre la vallée de l’Authie, ensuite contourner la Baie de Somme pour arriver à la pointe du Hourdel et finalement descendre vers Mers.

Les premiers participants du 200 sont arrivés vers 16 h 00 où une belle collation et une bière locale les attendaient. Le reste des participants est arrivé par groupe tout au long de l’après-midi jusqu’à la fin de la soirée pour les derniers arrivants du 300. Certains ont dormi dans le local habilité par le VCN, pour repartir le lendemain en train, en voiture ou encore à vélo. Belle cuvée 2023 des Pommes de Terres Salées, qui pourrait devenir un brevet incontournable pour tous les cyclos dans les années à venir ! 

GravelMan dans l’Atlas Marocain.

17 février 2023

Avec Sébastien MANDRON et Nicolas HONORÉ

Je ne sais pas comment raconter cet abandon au bout de 1 jour et seulement 80 km sur un total prévu de 600 km…

         
La météo s’annonçait mauvaise avec vent pluie et neige mais Stéven le Hyaric, l’organisateur décida qu’on partirait quand même. Alors G0 ! 6 h, départ de Ourika pour une trace 600 gravel, ou 600 route, ou 350 gravel ou 350 route. Je pars avec Sébastien sur la 600 gravel.

Pendant les premiers 20 km à la lumière de nos frontales et des lampes de vélo on serpente entre les champs les villages, les ruisseaux pour débarquer sur la route qui monte vers Setti Fatma. Le vent qui était déjà très présent est maintenant accompagné de pluie. Puis il forcit à tel point que certains mettent pied à terre ou comme moi, sur une bourrasque font demi-tour  involontairement…


A Sidi Fatma pause thé à la menthe. Petit bar dans le noir, sans électricité, un peu glauque mais ça nous change de la pluie et du vent. D’autres y sont déjà et un petit groupe de 7 se forme.
Puis on repart. On a fait 30 km depuis le départ. 30 km de route ou de chemin ruraux mais maintenant ça y est piste de montagne à pied. Sentier de randonnée. Raide et étroit. Pierres. Impossible de rouler. Même pour les VTT . On avance vers le sommet. 4 km à faire ainsi… Hors norme !!

Il neige un peu puis beaucoup. Les traces des vélos précédents s’effacent. On arrive quand même au sommet. Devinant la piste jusque là grâce au GPS mais ici sur le plateau du haut c’est le blizzard. Il neige. Il y plus de 40 cm de neige. Parfois même 60 et on s’enfonce. Impossible de bouger facilement. Julien , Sébastien et moi sommes à 30 m de la trace mais impossible de la suivre. On la voit bien pourtant. Il va falloir réfléchir à ce qu’on fait. Continuer vers où ? Faire demi tour mais notre propre trace qui aura disparue ? Puis on voit 2 cyclistes si on peut dire… qui sont dans le même cas que nous… à 5 on est plus rassurés ? Et surtout on voit passer un parapluie qui avance au loin mais qui ne nous entend pas et disparaît dans le blizzard. Signe positif ça ! Car cela veut dire qu’il y a de la vie pas loin. On avance dans 60 cm de neige vers cette ombre disparue puis on commence à entendre des cris, des paroles d’enfants. Et soudainement une bande de jeunes avec des pelles apparaissent et sont tout de suite à côté de nous. On ne comprend pas ce qu’ils disent mais prennent nos vélos. Nous indiquent de les suivre et on les laisse faire. On les suit. Pas le choix de toute façon…

30 minutes plus tard on est dans un village perché dont je ne sais même pas le nom. Nos vélos gelés et couverts de neige sont dans une casemate. Nous allons dans une autre. Notre groupe de 5 passe à 10 puis 14 puis 15. Le dernier arrivé, secouru, a eu une super frayeur. Il était seul sur la montée et ça commençait à tourner dans sa tête…

Bref superbe accueil par ce village sans chauffage, sans grand chose, mais assis tous autour d’un petit feu à l’intérieur de ces casemates, nos habits fumants de toutes parts se sèchent un peu. On nous offre le thé. Du pain. On reprend des forces. Il y a heureusement parmi nous Ali qui parle arabe et nous aide à trouver avec ces sympathiques habitants à retrouver par où repartir. L’idée fait son chemin. Nous marcherons sur la piste puis la route, toujours enneigée pour regagner Sidi Fatma. Et là-bas on décidera comment et surtout par où, continuer. Durant ce temps là nos 15 balises GPS n’arrivent pas à trouver un point de relais et Stéven ne sait pas où nous sommes. De même impossible pour nous de le prévenir. Ni lui ni personne. Mais le moral est là. Nous sommes plutôt bien ici mais il faut repartir… et on va donc remonter vers le haut du village.

Regagner la route après 15 minutes de grimpette raide sur neige. Puis la route survient. Hélas sacrément enneigée.. Les jeunes du village continuent à nous aider et portent parfois même le vélo sur leurs épaules pendant quelques mètres. Impressionnant. Sur la route on a encore, je ne sais pas, 15 km à faire ? Ce n’est pas la partie la plus fun qui commence. Pousser à pieds les vélos dans la neige c’est pénible. On force. Les chaînes déraillent je ne sais pas pourquoi. Nos protèges chaussures se retroussent par l’avant. Nos pieds sont trempés. On s’épuise et chacun prend petit à petit la décision qu’il partagera arrivés en bas à Setti Fatma.

On y arrive à 17 h 30. Cela fait depuis 9 h 30 ce matin qu’on pousse nos vélos… les cols des montagnes, les sommets sont fermés et il y a tant de neige que cela ne fondra pas avant plusieurs jours… Bref je veux garder un très bon souvenir de cette journée et je décide de rentrer au point de départ. Direction Ourika. Il fait nuit. Sébastien et moi disons au revoir aux 10 autres qui se sont arrêtés pour dîner d’une tajine dans le même restaurant que ce matin pour le thé. Il en manque 3 car il y en a un qui a crevé dans la descente et il est en train de mettre une chambre à air.

Le retour est tout en descente . Il fait nuit. Prudence sur ces routes mais arrivée tranquille aux Collines de l’atlas, notre hôtel. Ça fait du bien de retrouver Isabel et Elisenda qui n’ont pas pu aller à Ouarzazate comme prévu car comme c’est bizarre, les routes de montagne étaient coupées…

Au final abandon donc. Je ne suis pas un finisher. Je me dis que je vais me faire tirer les oreilles par @Stéven le Hyaric l’organisateur. Mais pas du tout. Vues les circonstances il comprend . Je ne suis pas le seul dans ce cas bien sûr. Très gentiment il me donne quelques idées de trace et c’est grâce à l’une d’entre elles que je reprends le vélo pour me rendre à Marrakech le lendemain.

Merci Stéven pour ce GravelMan. Je comprends que certains puisent être énervés par cette galère. Mais il a fait un énorme travail avant et pendant la GravelMan avec beaucoup de conseils et d’aides en temps réel.
Personnellement cela m’a confirmé que je n’aimais pas du tout le portage vélo. Ni même pousser un vélo à pied. Avec ou sans neige. Ce sera LE critère pour moi sur de prochaines aventures en gravel. Pas de marche à pied!

Et grand merci à Sébastien Mandron du VCN aussi, pour les photos.

Et grand merci à François Chaunut concepteur et fabricant de mon vélo. Avec tout ce qu’il a connu hier dans cette neige, tout roulait encore à merveille ce matin. Un vrai régal ce Tsomina !