Sortie type Gravel en campagne parisienne

Le circuit de ce matin avec Frédéric, aurait plu à Jean-Louis qui n’a pas osé nous suivre. Pas très long 63 kms ni trop rapide 22 de moyenne.

Et pour cause, c’était un circuit exploratoire sur et en dehors de notre asphalte préféré c’est-à-dire bien souvent en forêt sur ces sentiers tranquilles et non goudronnés aux alentours de Neuilly.

Pas la peine de chercher à aller vite, c’était impossible. Ni de chercher de longues côtes, c’était tout en douceur et en couleurs en cet automne bien entamé maintenant.

 

Nous étions 5 au rendez-vous. Frédéric, Jean-Louis (qui pense sérieusement au gravel parait-il…), Christiane et Chantal nos bientôt nouvelles expertes en GPS et moi-même.

 

Merci à Frédéric qui a osé m’accompagner ce matin. Ce nouveau circuit comportait quelques innovations et avait tout ce qu’il fallait pour nous faire perdre notre sens de l’orientation alors qu’on était constamment à quelques mètres de lieux très classiques. Jamais vous ne verrez Longchamp, la montée de St Cloud, la D307, St Cyr l’école, la minière , Buc, l’aqueduc de Buc, re-Buc, Jouy sans l’homme mort, Bièvres et Meudon de cette manière si vous n’osez pas ce circuit.

 

Je détaille pour les motivés…

Départ direct de la mairie vers l’avenue Charles de Gaulle puis sur l’anneau de Longchamp pour se chauffer les muscles.

Traversée de la seine ni à Suresnes ni à Boulogne mais via le petit pont piéton en sortie de Longchamp. Ne pas poser pied à terre svp. C’est pas du jeu.

Casse pattes vers St Cloud pour rejoindre le golf de St Cloud puis traversée de de la forêt de Rueil via le bois de St Cucufa.

Pour nous rassurer on descend ensuite la D307 jusque St Cyr qu’on rejoindra sur la piste cyclable. Ne pas rater l’entrée de la piste sinon t’es marron…

A St Cyr pas de pause au café qu’on connait mais directo un autre casse pattes bien caché qui passe sous la N12 pour déboucher dans un bois inconnu. Bel étang , sentiers forestiers à tout va ; Mais où est-on ? C’est en sortie de ce bois, longeant cet imposant étang qu’on découvre qu’on était à la minière… C’est malin !

Et pour sortir de la minière d’habitude soit tu montes à gauche vers Versailles et c’est dur ou soit tu montes à droite vers Guyancourt et c’est dur aussi. C’est malin ! Pourquoi ne pas continuer tout droit ? Très bonne idée ! Let’s go et on a longé une petite rivière bucolique sur une belle petite piste cyclable pour déboucher sur Buc ! Buc est par ici ? Aie Aie Aie on commence à perdre notre latin. Déjà qu’il est loin ce latin de nos jeunes années folles…

Mais ce Buc ci c’est le Buc du bas. Bis repetita casse pattes. Et emporté dans notre élan on rate le virage à gauche. Demi -tour puis c’est reparti pour déboucher sur le château de Buc.

On file alors à travers Buc et on rejoint le célèbre Mirage (l’avion de chasse) en haut de l’aqueduc de Buc. Terrain connu. Archi connu. On file vers Jouy puis bip bip « hors parcours »… Car oui il faut alors prendre un petit chemin de forêt qui descend le long de l’aqueduc mais qui est un peu sportif… C’est là où il faut rester sur les freins, debout, sans aller trop vite ni trop lentement. Jusqu’à cette descente de 3 m de long mais à combien ? 20 ? 30% en tout cas pied à terre avant puis on se lance et chacun sa technique. Je me lance je freine à fond en bas pour ne pas filer dans le décor ; Frédéric bloque les roues durant la descente pour arriver tout cool en bas. C’est passé. Certains du VCN auraient peut-être râlé. A voir si on les fait passer par ici… Un panneau en pierre nous rappelle que cet aqueduc est de 1682…

Frédéric en profite pour remettre sa chaine qui a sauté, et c‘est reparti dans les feuilles, les châtaignes, les racines ; Je cale dans une petit côte bêtement (mauvais pignon arrière mauvais plateau) puis on arrive dans le haras du bas de Jouy que vous connaissez tous mais que vous ne situez pas c’est normal vous ne l’avez jamais traversé ainsi… Un cheval se repose dans la cour ; on s’esquive lentement. A nous l’homme mort maintenant ?

Hé bien non. On tourne vers l’opposé, vers les Loges en Josas ; belle côte. On monte en puissance on n’est pas là pour faire du tourisme quand même ! Une fois en haut, logique, on redescend. Vers Jouy et l’homme mort ? bis repetita x2 que nenni. On va en fait longer le bois de l’homme mort via cette route sinueuse qui mène à Bièvres puis à Meudon via le Plessis Robinson. Autre casse pattes bien raide à Meudon.

Et c’est fini. Descente. Boulogne. Neuilly. Et maison. Comme ET (dites « iti »).

 

Bref cela nous a bien plu.

A vous de voir si vous voulez le refaire. Cf la vidéo qui donne une idée de l’ambiance.

Ce n’est pas si gravel (inutile d’amener un VTT, ok pour le VTC) que cela mais ayez un vélo bien préparé (pneus révisés, bien gonflés, oreilles et yeux attentifs).

C’était un peu court 3h30 mais parfois même quand c’est court c’est intense et très bien.

 

Les stats : https://www.strava.com/activities/1939093982 65 kms 3h30 600 m 6°C et 22 de moyenne

Le relive avec les photos : https://www.relive.cc/view/1939093982

Les photos : https://photos.app.goo.gl/VPAMmX2KgwYfgqvdA

La vidéo: https://wetransfer.com/downloads/916b9168bd97715aeff6decee468332820181101171857/7b1ffa33e530b4d7d746d930a2c8a27020181101171857/1057de

Quelques compléments avec la vidéo qui dure 4 minutes (c’est la 1ère fois que j’en fais, syez indulgent avec le montage..) :

Le début = le bois de la minière

50’’ = la fameuse descente de Buc avec Frédéric qui remet sa chaine.

2 40’’ = petit chemin avant Buc

A 3’ 59’’ vous pouvez aaréter je n’ai aps su supprimer la fin…

 

Et vous Christiane Jean-Louis Chantal quel circuit ? Un peu de mécanique parait-il aussi ? 😊

 

PS : Merci à Albeniz que je trouve sublime. Mais pas à vélo.

 

les cinglés du Ventoux. 1ère partie.

L’idée nous est venue brutalement comme ça sans prévenir. Était-ce lié à trop de routes plates ces derniers temps ? Était-ce lié à la fin de la saison annonçant le passage du cuissard court au cuissard long ? Était-ce lié au fait que le Tour n’y est pas passé cette année ? Était-ce lié à …

Aucune idée mais une fois l’idée lancée Jean-Baptiste Patrick moi-même accompagnés de notre directrice logistique, ça y est, en route pour devenir un de plus parmi ces « cinglés du Ventoux » (copyright http://www.clubcinglesventoux.org/fr ).

Objectif : faire 3 fois dans la même journée le Ventoux.

Itinéraire : dromadaire à 3 bosses (Malaucène-Ventoux, Bédoin-Ventoux, Sault-Ventoux).

Kms et dénivelé : 137 kms 4600m

Date visée : samedi 27 octobre 2018.

 

Départ de Neuilly vendredi matin. En voiture Simone. 3 vélos dehors 3 cyclistes dedans. 1 logisticienne pour encadrer le tout.

Météo du tonnerre. Il fait beau, je l’ai déjà dit c’est chouette le vélo.

 

Notre stratégie maintes fois discutée est d’établir le camp de base à Malaucène.

D’aucuns diront que partir de Bédoin est plutôt conseillé afin de démarrer par le plus dur mais bon telle fut notre décision.

Côté météo cela s’annonce mal depuis plusieurs jours ; le passage à l’heure d’hiver prévu ce week-end semble concomitant avec un changement de saison notable de l’été vers l’hiver… mais la météo serait-elle une science exacte  (François) ? Ca se saurait…

 

Révision des vélos le soir même. Un grand classique : Inspection des pneus, chaînes huilées (3 vélos 3 méthodes : huile classique, huile céramique, cire)  chacun sa sauce quoi !, fixation des lumières avant ET arrière, vérification de l’état des piles, réglage des cales et des hauteurs de selle, petit tour dans Malaucène village dédié au vélo (il y a plus de magasins de vélos qu’autre chose.. on s’y sent bien tout de suite … on a envie de tout acheter…) puis les vélos sont remisés dans un espace sécurisé et ad hoc. Tout est prêt ! On peut aller dévorer un dîner de cyclistes au Petit Paradis de la place. « Bivouak » au programme. Blonde et ambrée. A chacun ses goûts.

 

Samedi matin réveil à 6h45. Tout semble sec dehors. Good !

Une heure plus tard lors du petit déjeuner à 7h45, pluie et froid dehors dorénavant. Zut !

 

Et c’est parti à 8h45. Météo oblige on ne fait pas les 7 kms prévus pour s’échauffer mais on se jette dans la pente. Direct.

Nos petites lumières clignotent. Crachin breton faiblard. JB , optimiste, laisse la veste de pluie dans son dos . Le petit trio est en route, la température est douce 15 degrés et l’ascension démarre.

Altitude de départ 400 m. Dans 21 kms on sera à 1909m. Pente moyenne 7.5%. Pente max 14%.

La route est superbe. Il n’y a personne. Pas un vélo, pas une voiture (en fait on en croisera même pas 10 sur cette ascension et 7 vélos sur toute la journée) car plus on avance plus la température baisse, la pluie faible est de plus en plus insistante et le ciel s’assombrit peu à peu. Mais l’atmosphère reste bonne, le petit groupe s’étire Patrick devant JB puis je ferme la marche. Avec nos vestes d’hiver il fait chaud là-dessous. Personnellement mon cardio s’affole dès le départ et je monte au train entre 170 et 175 ; C’est beaucoup trop ! Surtout ne pas accélérer. Je ne sais pas ce qu’il se passe (j’y travaille encore pour comprendre. Trop de cafés ?); Keep cool et avance bonhomme ! telle sera ma devise du jour ; tant pis.

L’avantage de cette ascension c’est que les pentes alternent le dur et le moins dur. Plusieurs portions à 3% 4% 5% s’alternent avec les longues portions à 10%. Voire 12 13 et 14 très courtes. Mais la pluie s’accentue. JB fait une pause pour mettre la veste de pluie qu’il ne quittera plus de la journée. A 5 kms du sommet le ciel s’éclaircit et on voit l’observatoire très nettement tout là-haut ; c’est beauuuuuu. Patrick file sur les cimes. Il passe (trop vite on dirait Vam Impe 😊 ) à 10 m d’un chamois gîté sur ces pierres caractéristiques du Ventoux. J’aurai plus de temps pour l’admirer cet isard mais sortir l’appareil photo de son plastique dans la poche arrière sous la veste de pluie… quelle galère… donc pas de photos et hélas il y en aura donc très peu ce jour …

2h30 plus tard nous sommes tous au sommet. Et de UNE. Photos. Le ciel est noir. Il fait près de zéro degré. La route mouillée. Pas un chat. Aucune boutique ouverte. Pas une voiture. Rien. Quel contraste avec l’animation habituelle de cet endroit par beau temps. Serions-nous arrivés sur la Lune…. ???

 

La descente vers Bédoin est rapide mais contrôlée car on ne voit rien. Et il fait froid. Heureusement on prendra 8 degrés de plus en arrivant à Bédoin mais c’est quand même transis de froid qu’on débarque dans un café du coin. Thé ou café et on fait tamponner nos cartes. Discussion avec les locaux qui nous prédisent de la neige au sommet («  ça va pas la tête ?! » ) et c’est tremblotant de tous ses membres que Patrick découvre quelques techniques pour réchauffer ses mains, ses doigts.

 

Photo. Et c’est reparti. La plus dure est à faire. Ascension par Bédoin. 22 kms 7.5% de moyenne. Train train habituel. En groupe puis en file indienne puis en solo chacun. Perso je suis très vite hors course. Je n’arrive pas à faire redescendre ce cœur. Donc je baisse le rythme pour me caler sur 160 et c’est en roulant entre 5 et 6 km/h max (6 max ??!!) que j’arrive au Chalet Reynard. La pente est constante. Très peu de répit. Elle bien plus dure que depuis Malaucène et plus on avance plus il fait vraiment froid. Arrivés au Chalet Reynard il reste 6 kms à faire ; heureusement je reprends un peu de poil de la bête. Mais les derniers 500 m sont très éprouvants. Il neige. Mon guidon est de plus en plus blanc, la lumière est recouverte de neige ; c’est joli à voir ce petit clignotement blanc sous les flocons et c’est épuisé que j’arrive 10 minutes après JB et 20 après Patrick au sommet. 2h30 d’ascension encore. Et moi qui avait prévu 1h30 sur Malaucène et 2h sur Bédoin… Rage…

 

Patrick et JB sont abrités sous un porche de garage de 50 cm de large. Dès mon arrivée d’une seule voix ils me disent « ce n’est pas sérieux de continuer ». C’est le moment le plus dur de la journée. Je leur réponds que pour le moment je ne suis pas assez lucide pour réfléchir et prendre une quelconque décision . J’ai besoin de récupérer. Un « Lion », deux « Lion » et boire un peu. Ne pas décider et allez, prenons des photos. Il neige tellement qu’au début prendre une photo n’est pas notre priorité mais quand même ! allez, photos, selfies, pauses, c’est aussi ça ces moments de vélo. Graver pour plus tard !

Vient ensuite le moment des calculs. Il est 14h30. Si on descend -vite- en 30 minutes on est à Sault à 15h00. Pause pour manger en vitesse 15h30 15h45 puis remontée à  partir de 14h45 16h00 donc sommet vers 18h 18h30 puis descente vers Malaucène à 19h00. Et c’est un chrono idéal… Il fait déjà très sombre. -2 degrés. Et ça neige… on fait quoi ? On appelle la logistique pour un conseil extérieur. Une équipe c’est une équipe ! On fait tout un tas de suggestions. Le temps passe. On est trempés. Gelés.

 

Et … on décide finalement de renoncer. Trop dangereux de continuer. On est ici seuls au monde. Pas un chat rien de rien. Atmosphère de montagne en hiver. Pas un bruit. Zut ! Rage !

 

On repart donc mais non pas vers Sault mais vers Malaucène. Avec la pluie le froid les freins à disque crissent au début sans perdre de leur efficacité (je recommande) puis se calment. Devant, dans la descente JB hurle au froid. Il n’en peut plus et 5 kms plus loin fonce directement dans un, dans le, restaurant dit du Liotard. Il a les mains gelées. Nous le suivons. Un excellent chocolat chaud nous sera servi. Et même deux pour JB le gourmand ! Après 10 minutes ça va mieux et on repart soit en voiture soit à vélo. Notre logisticienne étant venue, appelée à la rescousse, nous rejoindre pour redescendre le/les volontaires en voiture pour les 15 derniers kilomètres.

 

6h de vélo. 85 kms. Au final on n’aura donc fait qu’un dromadaire à 2 bosses. Malaucène-Ventoux et Bédoin-Ventoux. La troisième bosse ce sera pour 2019. Promis. Et sous le soleil car des paysages magnifiques du Ventoux, de sa vue jusqu’au Rhône, de ses cohortes de vélos, motos devant derrière, rien de tout cela nous avons rencontré. Rien de rien. Une bien étrange aventure quand même. Une bien belle aussi. C’était la 4 ème fois que je faisais le Ventoux. Next time 3 de plus d’un coup. Non mais !

 

Les stats : https://www.strava.com/activities/1930360016/analysis

Le relive: https://www.relive.cc/view/g26197951487

Les rares photos : https://photos.app.goo.gl/Kk26oWPma2aRGGUq9

 

Nicolas Jean-Baptiste Patrick Isabel

Neuilly, Octobre 2018

23 octobre Toboggan Meudonnais – VCN 1er

Belle matinée radieuse  de mi-octobre, nous étions 30 au départ du Toboggan Meudonnais

 

30 parmi

928 participants !

VCN  classé 1er !!!

Devant Levallois et Sceaux

 

Un grand merci pour vos participations .

 

 

Vous avez été gâtés,  de très belles bosses, une météo optimale même si un peu fraîche au début de la matinée ( 3 degré selon mon GPS !)

 

Un ravitaillement comme seul Meudon sait faire  :  huîtres foie gras et saumon – et il me semble que cette année tous  en ont profité.

 

Parcours exigeant, j’espère que ceux qui l’on découvert pour la première fois n’ aurons pas été trop surpris – c’était également pour quelques-uns leurs premières sortie avec le VCN, je vous promet les prochaines seront moins physiques !

A nous les petites dreusiennes alias #CC09 Paris-Dreux le 13 octobre

J’ai remarqué depuis que je pratique le cyclisme que plus qu’une passion, celui-ci constitue un échappatoire pour la majorité des pratiquants.

Les motivations sont diverses mais je soupçonne que la motivation principale réside dans la fugue du foyer conjugal (humour).

L’occasion était donc toute trouvée pour les membres du VCN de justifier d’une absence all day long auprès de son conjoint.

Pour les autres, ceux qui croient encore un peu à l’amour et au sens des responsabilités (2 membres du VCN : Arnaud et votre serviteur) rendez-vous était donné à 6h30 au palais des congrès pour entamer le parcours et être rentré pour déjeuner, et accessoirement pour assister à la victoire de Thibault Pinot dans le dernier monument de la saison. Premier bon prono de la saison pour bibi, il était temps.

Bref, loupiottes, coupe-vent du VCN et départ à finalement 6h45 sur les routes éclairées de la capitale.

Après la cote du « père lapin », et escamotage de la descente de « web Pizza » (placement de produit), le premier passage en forêt a commencé à entamer nos forces mentales : malgré nos lumières, la navigation était difficile et nous avons été à nombreuses reprises secoués par les ralentisseurs.

Heureusement, Arnaud alias « biloute » pour les chti, ou « chivas » pour les espagnoles (vous comprendrez qu’ils se sont bien trompés plus loin) avait prévu sa super lumière avant pour nous sauver un peu la mise.

Après 2h30 de route, et après le lever du soleil, la vallée de Chevreuse nous ennuyait : quelle idée de se retrouver à cet endroit après déjà presque 3h d’effort alors qu’en empruntant des chemins de traverses, l’affaire aurait été entendue en 1h30. Le poids de l’histoire allait-il finalement ranimer nos ambitions ?

Enfin nous sortons de nos terrains habituels d’entrainement, et cela passe par un petit chemin dans les bois, sorte de sas de décompression avec à nos pieds les feuilles mortes témoignant d’un automne qui peine à s’installer.

En fait ce n’est pas Paris – Dreux mais Paris – Tours la classique des feuilles mortes.

En parlant de morts d’ailleurs, nous avons rencontré quelques personnes avec des gilets oranges, visiblement une organisation de voisins vigilent avec comme idée de maitriser la faune résidant dans le bois.

Super idée des organisateurs d’ailleurs de nous faire passer au milieu de la battue de sangliers. On apprendra d’ailleurs que dans le même temps, l’un de nos ami cycliste avait été pris pour un lapin, un vttiste anglais amoureux de la France.

Pour tout avouer, j’avais très envie de vite sortir de cette piste gravel jusqu’à ce que Chivas me fasse le coup de la panne…enfin de la crevaison.

A peine le temps de me retourner que je comprends que les ibères ont confondu Chivas et la déesse Shiva.

Shiva était déjà en train de sortir de sa sacoche de selle une petite paire de gant en latex pour réparer sa crevaison … 20 minutes très longue à essayer de survivre au milieu de la partie de chasse.

Nous repartons puis sommes doublés par une bande de hipster habillés en rafa, certain avec des vestes sans manches km0.  Pas de doute, nous ne somme plus les éclaireurs de ce Paris – Dreux.

La faim se fait ressentir et nous nous arretons dans la première ville venue pour faire connaissance avec la boulangère et la tenancière du bar PMU du coin.

Nous avons déjà dépassé notre horaire d’arrivée alors qu’il reste encore 40 km à parcourir. Nous rencontrons un groupe de cyclotouristes qui acceptent de nous tracter jusqu’à l’arrivée avec une bonne moyenne : 30 km/h. Nous aurons le mérite d’avoir bien terminés.

Arrivée à la gare de Dreux, Biloute souhaite sympathiser avec les locaux, en fait nous ne trouverons que quelques cyclistes accoudés au bar.

Ni une ni deux, Biloute siffle une peinte cul sec, si seulement il avait été aussi prompt à me relayer nous aurions pu voir l’arrivée du Il Lombardia.

Dans mes pensées, et en contemplant un « finisher » qui nous avait de peu devancé, je me dit que le maillot vert du team europcar était sacrément beau…

Perdu dans cette nostalgie nous prenons le train et discutons matos jusqu’à la gare Montparnasse, ou un petit jeu de saute barrière nous attendait encore.

To be continued

Le tracé :  https://www.strava.com/activities/1901848565

Marmotte en deux jours

Steve, Michel, Hervé, Jean-Baptiste, Arnaud et Thibault moins téméraires que Nicolas ont choisi la formule rando histoire d’avoir deux jours de pur plaisir pour apprécier l’Oisans, la Maurienne, le Galibier et bien sûr l’Alpe d’Huez.

Jour 1 : 8h30, départ de l’Alpe temps radieux, on sait qu’il va faire chaud. Descente vertigineuse vers la vallée le compteur s’affole ! Au Bourg d’Oisan nous récupérons nos dossards et confions nos sacs à dos à l’organisation pour un transfert à Valloire.

Premiers kilomètres sur du plat, histoire de chauffer les muscles, puis après le lac du Vernet l’ascension vers le col du Glandon débute, nous sommes à 710 m d’altitude et le sommet dans 36 km à 1924 m. J’arrive au sommet vers 13h, Hervé et Steve m’ont gentiment attendu alors que le reste de l’équipe a déjà poursuivi le parcours.

Descente dans la vallée de la Maurienne puis 20 km de faux plat montant vers Saint Michel de Maurienne, certainement la portion la moins agréable du circuit. Puis ascension du col du Télégraphe, 12 km pour gravir 836 m de dénivelé. Enfin quelques km de descente pour rejoindre Valloire, bonne surprise des organisateurs, un van nous conduit à l’hôtel ! Bières et repos bien apprécié.

Jour 2 On rentre immédiatement dans le vif du sujet : l’ascension, du Galibier, 18 km pour gravir 1 214 m de dénivelé. Le paysage est tellement époustouflant que l’on oublierait presque que c’est dur, voire très dur. La route étant sur la fin réservée aux cyclistes c’est du pur bonheur ! Impressionnant de voir autant de neige sur le bord de la route.

Descente ensuite vers le col du Lautaret ou je retrouve Hervé qui part un peu devant, tourne à gauche, je le suis… mon GPS clignote tout rouge pour m’indiquer que je ne suis pas sur la bonne route, étrange il y a d’autres cyclistes qui prennent ce chemin, je ralenti… effectivement nous ne sommes pas sur la bonne route, que faire ? Hervé est déjà assez loin sur la longue descente vers Monêtier, je pars à sa poursuite ! Le mot n’est pas vain, nous sommes sur une descente de 5 à 7 % sans virages avec un très beau revêtement. J’ai beau tourner les jambes le plus vite possible, je ne réduis que très lentement l’écart avec Hervé.  C’est seulement après une bonne dizaine de kilomètres que j’arrive à sa hauteur. Pas d’autre solution que de faire demi-tour. Nous voilà reparti… et la chance était avec nous, après 5 km de montée un taxi qui avait compris notre erreur s’arrête à notre niveau et nous propose de nous remonter en haut du Lautaret. Steve a fait la même erreur et s’est retrouvé lui à Briançon ! La raison de ces erreurs : une flèche jaune sur le sol qui balisait non pas notre parcours mais la mythique route des grandes Alpes !

Nous voilà reparti vers le Bourg d’Oisans. 36 km de descente avec plusieurs tunnels. Un peu stressant de rouler à 35-40 km/h avec peu d’éclairage en espérant qu’il n’y ait pas de trous dans la chaussée.

Après un bon ravitaillement au Bourg d’Oisans reste la vraie difficulté tant attendue mais redoutée : la montée de l’Alpe d’Huez et ses 21 virages. 14 km sur 1120 m de dénivelée avec les 21 panneaux qui rythment l’effort. Une pente moyenne de 7.90 % et un maximum à 14 %.

Pour nous soutenir tout le long de la montée les spectateurs sont nombreux, il faut dire que la Marmotte c’est 85 % d’inscrits étrangers avec un nombre important d’Hollandais (ils ont leur virage – le 7 !), d’Anglais et de Belges.

Après deux bonnes heures de montée (loin des records !), me voilà content et fier de passer sous le portique de la ligne d’arrivée et de recevoir la médaille de Finisher ! La pasta party a été plus appréciée.

Arnaud, Jean Baptiste, Thibault et Hervé  avaient déjà atteint leur graal, Steve qui avait fait un belle école buissonnière arrivera plus tard   Et bien sur Nicolas qui a réalisé l’exploit de faire se parcours sur la journée.

la vidéo du premier jour :

La Marmotte des Alpes. Que du bonheur ?

Bonsoir,

La marmotte c’est bien sûr ce bel animal de montagnes, connu pour ses affûtées dents de devant et son cri perçant signifiant un danger proche.
Ça c’est ce que vous avez toujours aperçu lors de vos randonnées.

Et la marmotte, celles des cyclistes,  la nôtre, c’est aussi une randonnée ou une cyclosportive bien connue et avec quelques points communs avec le mammifère ci-dessus cité.

Car la marmotte c’est une belle collections d’images de 4 cols mythiques alpins, Glandon – Télégraphe – Galibier – Alpe d’Huez ; c’est une série de dents  au nombre de 28, 30 ou 32 selon les cas et c’est enfin des cris de rage poussés lorsque petit à petit on arrive à chaque sommet puis enfin à l’Alpe d’Huez.

Bref cette marmotte là, c’est surtout 175 km de montagne et 5000 m de dénivelé. C’est ce qu’on a décidé de tenter à 7 le week-end du 7-8 juillet 2018 : Arnaud, Michel B, Hervé, Jean-Baptiste, Steven, Thibault et moi-même Nicolas.

Départ vendredi matin, arrivée le soir à l’Alpe d’Huez après, pour certains, une pause mécano à Bourg d’Oisans pour réparer une poignée de freins cassée ! Mieux vaut tard que jamais pour s’en apercevoir ! N’est-ce pas Arnaud ?

Installation de notre confortable campement dans l’appartement que Michel nous a trouvé et qu’on commence à connaitre par cœur pour certains car la Marmotte en 2015 on l’avait déjà fait. Dans la douleur ou la facilité, c’est selon les goûts.

Samedi matin c’est parti. Excités comme des puces nous nous embarquons sur 15 kms de descente jusque Bourg d’Oisans. Superbe descente sur de longs virages et à 8% au moins ; que c’est chouette le vélo en montagne dans ces conditions ! et ce n’est pas la perte d’une de nos pompes en route qui nous refroidira la motivation… n’est-ce pas A. 😊 ?!

Récupération des dossards à Bourg devant l’office de tourisme, dépôt des bagages auprès de la logistique Granfondo afin qu’à Valloire, ville étape de samedi soir, on puisse dormir tout notre soul et récupérer. Car la Marmotte c’est 175 kms soit en 2 jours J1 + J2, soit en 1 jour. Arnaud Michel B Hervé Jean-Baptiste Steven Thibault ont opté pour l’option J1 + J2 et moi pour l’option en 1 jour.

Je laisse donc mes collègues partir vers le Glandon et remonte vers l’Alpe d’Huez. Je les laisserai conter eux-mêmes leurs aventures car certains pans de J2 valent le coup ! À suivre…

En route pour l’Alpe donc ; un bon test de forme, de rythme et de durée pour voir comment passer cet ogre quand on est encore frais en ce beau samedi matin d’été. Le kilomètre zéro est marqué d’un panneau « km 0 départ ». C’est clair on essaie de nous mettre la pression très tôt pour cette montée. Je me cale sur mon cardio. Je chercherai à rouler au seuil, cad 150 160, max histoire de ne pas générer trop de C02 et rester frais comme un gardon pour le lendemain dimanche départ de la cyclosportive en 1 jour. Résultat 1h30 sans forcer pour 15 kms. Cela me servira de référence. J’ai le temps de prendre quelques photos. Le maillot jaune et celui à pois du Tour de France sont bien visibles sur les parois. On est dans l’ambiance plutôt compétition/challenge personnel dans cet univers.

La suite de la journée est une saine préparation pour dimanche. Déjeuner de pâtes. Peu de bières. Balades dans les stands de l’organisation. Récupération du dossard et de la dotation associée : sac à dos, lumières avant et arrière, le tout logoté « Marmotte » car il n’y en a que pour elle par ici. Sur les stands on aurait envie de tout acheter. Depuis les vélos, les vêtements, les outils, les stands mécanique jusqu’à l’alimentation en passant par tous les prix (une paire de chaussures Mavic à 1 000 €, ça vous dit ?). Je ne craque presque pas. De toute façon avec mon équipement VCN je suis fin prêt pour l’aventure…

« fin prêt » ? En tout cas j’espère. Cela me stresse un peu. En 2 jours c’est déjà difficile alors  je révise le parcours et les horaires que j’ai prévus. D’après mes calculs si je pars à 7h50, avec un peu de marge et surtout des arrêts ravitos très courts,  je devrais arriver à boucler les 174 kms vers 21h max…

Samedi soir, dîner en terrasse et au soleil couchant. Très agréable ; et of course… à nouveau pâtes au menu. Puis au dodo tôt. Lever 6h00 même pas besoin de réveil… stress, quand tu nous tiens ! A 7h je quitte l’Alpe d’Huez pour descendre vers Bourg d’Oisans. La route n’est qu’une enfilade de cyclistes (nous sommes 7600 inscrits…) qui serpentent en descendant les virages, il fait frais, les coupe-vents claquent et dans les virages mes freins crissent de plus en plus. A tel point que cela en devient bruyant. Un cycliste que je file, m’invective, râle et me dit de passer devant car le bruit est très gênant…Il faut que je regarde cela. Si en voiture j’avais un tel bruit je me dirais que cela vient de plaquettes qui s’usent. Pourtant mes plaquettes n’ont que 1500 kms… J’espère trouver un mécano, un magasin en bas pour regarder cela. J’arrive à 6h20 en bas. Un vélociste est ouvert juste à l’entrée de Bourg d’Oisans. Je me rue vers le mécano qui profitant de la multitude de cyclistes ce dimanche a ouvert très tôt. L’esprit commerçant c’est ça ! Le mécano me prend tout de suite, vérifie s’il a des plaquettes Sram en stock, « oui ! j’en ai ! je vous change cela de suite ». 15 minutes plus tard c’est changé; il me montre les anciennes et ajoute « au moins vous avez une chance de rentrer vivant maintenant ! ». Sic. Glups ! et dire que j’ai déposé cette semaine mon vélo chez mon vélociste préféré pour vérifier tout cela… passons !

Départ théorique 7h50 en fonction de mon dossard. Numéro 5075. Les dossards plus petits sont majoritairement bloqués par des Tours Operators étrangers. Et pour eux c’est top car ils peuvent partir à 7h ou 7h30. Pour moi et vu le nombre de cyclistes dans les rues de Bourg je franchirai en fait la ligne de départ vers 8h30. C’est tard… et j’ai un horaire à respecter pour ne pas être disqualifié. Pour ne pas finir « Marmotton » comme me disait un des organisateurs. Ses conseils furent précieux d’ailleurs car il m’expliqua que le pied de l’Alpe sera fermé à 18h15 donc « il faut tu arrives au Galibier à 17h15 au pire ». 8h30-17h15 cad 8h45 pour faire 160 kms et 3500 m de dénivelé. Faisable mais va pas falloir trainer…

Et effectivement je roulerai ainsi toute la journée avec cet objectif d’horaire en tête.

Sortis de Bourg une longue ligne droite descendante nous conduit au pied de la première ascension : le Glandon. La route est bloquée à la circulation. Les spectateurs sont déjà là, il fait beau c’est top. Au total le col du Glandon est une longue route de 28 km superbe. Elle mène soit à la croix de fer soit au Glandon.

Dès le début, à partir d’Allemont, et progressivement après le barrage du lac de Verney, ça monte brutalement. D’un seul coup. Ne pas rater la bifurcation les amis… D’abord en forêt puis à flanc de montagne sur la fin. Avec des pentes variables de 6 à 12% et même une descente très courte très raide juste avant de remonter brutalement. C’est le moment le plus difficile. Très raide. Puis on traverse une route d’alpages magnifiques. Avec tout au fond les 2 cols. A droite la croix de fer, à gauche le Glandon. 2 virages raides et c’est le premier ravitaillement.

Il est 10h40 au Glandon. 5 minutes avant mes prévisions. Tout va bien. Petite pause et je repars.

Longue descente ; non chronométrée heureusement (il y a un commissaire avec drapeau jaune à chaque virage pour nous faire ralentir) car la pente est forte et les virages serrés. Je profite tranquillement de la descente pour récupérer. Je laisse le vélo filer tout seul. Mes freins tous neufs sont impeccables, ils sifflent, frottent doucement de plaisir. C’est beau le vélo… Pas de précipitation, en bas il y aura un long faux plat montant de 20 kms, donc potentiellement compliqué, pour faire la liaison dans la vallée jusque St Michel de Maurienne et le second col : le Télégraphe.

Il est 11h10 en bas. 5 minutes de marge. Tout va bien Madame la Marquise…

Pour la liaison je cherche un petit groupe de mon niveau et me mets dans leurs roues. Il s’agit de 3 allemands ou autrichiens dont une femme plutôt solide car elle se met derrière eux et ne bougera pas d’un iota jusque St-Michel. Notre petit groupe s’agrandit de plus en plus pour former un peloton d’une vingtaine de personnes. En file 2 par 2 ça roule bien. Et serrés. Heureusement le vent est de dos ; en une petite heure – et malgré une chute de mon voisin et de celui qui le précède – nous rejoignons le pied du Télégraphe après un arrêt ravitaillement en eau.

Il est 12h25. Un panneau « Allez JB » est affiché en grand au départ du Télégraphe. Quelle célébrité ce JB ! Je suis dans les temps.

Je suis dans les temps mais la température monte monte au-delà des 32 33 degrés. Va falloir s’économiser. Heureusement les lacets du télégraphe sont parfois à l’ombre des bois et cela fait du bien. La route est superbe, large et bien asphaltée. Ca roule tout seul ; les arbres sont superbes ; il y a beaucoup de monde qui me double, et que je double aussi… 12 kms bien réguliers malheureusement très fréquentés par des motos, des voitures qui ont le droit de passer , la route n’étant plus coupée au trafic. Dommage et je commence à souffrir. J’essaie de monter au train mais la chaleur me fait monter le cœur. Je tape les 170 de temps et temps, ralentis ralentis Nico ! Tu tiendras pas ! Je bois pour faire baisser la température. Je me dis « une gorgée à chaque kilomètre » et enfin le sommet arrive. Il fait chaud ; c’est bondé je ne m’arrête pas et file dans la descente vers Valloire. Cela fait du bien un peu d’air pour rafraîchir.

Au sortir de Valloire c’est le second ravitaillement. Juste en face de l’hôtel du Galibier. Là où les 6 autres du VCN ont logé la nuit dernière !

Je commence à tirer la langue. Il faut que je me repose car le Galibier c’est tout de suite… Celui-là, je ne le connais que de réputation. Méfiance.

Il est 14h00. J’ai pas mal de marge sur mon plan. Ca fait du bien au moral. Je repars 20 minutes plus tard le corps rempli de bananes, de madeleines et de pâtes de fruits. 90 kms effectués, plus de 2500 m de dénivelé. Good !

Mais 14h00 ça fait midi au soleil. Et avec le Galibier je découvre une longue ligne droite interminable qui serpente à travers les alpages. Pas un arbre. Un peu d’air mais très peu. Surtout ne pas regarder au loin car on n’en voit pas la fin. On ne devine même pas où peut être le col. Ca commence à piquer. Ne pas aller dans le rouge surtout. Et signe que je commence à dériver, on me double de plus en plus souvent. Que se passe-t-il ? Je n’avance plus. 8 km avant le sommet un point d’eau est positionné par « Le Cycle ». Je m’arrête par automatisme et oublie presque de remplir d’eau. Pas bon ça. Je perds de la lucidité, je le sens mais je n’ai pas le choix. Je grignote ma marge de temps de plus en plus. Je repars. 4 km très difficiles. Je roule à 6 km/h. Je n’arrive plus à faire monter le cœur pour pousser sur les pédales. Au contraire le rythme cardiaque diminue. Je connais ces sensations qui arrivent quand tu exploses. Une cabane d’alpages apparaît au bout d’un virage. On y vend habituellement du Beaufort. Je m’arrête, il y a des chaises, d’autres coureurs aussi et sous un parasol 3 personnes proposent à manger et à boire. Je pose le vélo. Je m’écroule sur une chaise et demande un Coca. La propriétaire me répond qu’elle est étonnée que je ne lui ai pas demandé 1 kilo de Beaufort et sourit. J’ai du mal à réagir mais lui rend son sourire et m’excuse de ne pas faire beaucoup progresser son chiffre d’affaires en ce jour… Elle m’ouvre le coca, je le déguste comme on savoure un grand moment de plaisir… ; Quel bien cela fait ! A l’ombre de son parasol je reste sans bouger pendant 20 bonnes minutes. Petit à petit je revis. Ils m’expliquent qu’ils sont ici pour 2 mois et demi en alpages avec leurs vaches pour faire du Beaufort et les descendre à la rentrée. C’est vrai qu’on est à plus de 2000 m… Et chaque année lors de la marmotte ils installent leur petit commerce avec boissons, barres énergétiques et tout ce qu’il faut pour des p’tits gars comme moi !

Requinqué je repars et mon cœur remonte bien, la vitesse c’est pas encore ça mais le sommet du Galibier arrive et je commence à voir de plus en plus de personnes à pied à côté de leur vélo. Certains même en chaussettes. Certains avec tellement de crampes qu’ils ne peuvent plus remonter à vélo. Personnellement, étonnement, je vais beaucoup mieux. Madame des Alpages « Merci pour ce pour ce moment » !

16h45 sommet du Galibier. 2642 m. Victoire !

J’ai 30 minutes de marge sur cet objectif de 17h15 que je crains depuis le début : « Si tu es à 17h15 au sommet du Galibier tu seras dans les temps à l’Alpe».

Rapide pause au galibier. Une photo tout de même. Je mets mon coupe-vent. J’allume mes lumières avant et arrière car dans la descente il y aura des tunnels. Autant anticiper dès maintenant. La descente est superbe. Large route et longs virages et de plus la route est coupée. Du pur plaisir qui devrait durer pendant 45 kms jusque Bourg-d’Oisans. Le vent claque dans le dos, je laisse filer le vélo, j’essaie de profiter au maximum pour récupérer car il reste quand même 60 kms et je suis bien mais assez éprouvé en même temps. Le Lautaret arrive vite. Virage à droite (surtout ne pas tourner à Gauche car par là, à 35 kms, c’est Briançon… demandez à Hervé Michel et Steve surtout… c’est beau Briançon Steve ?). Virage donc à droite vers le célèbre village de La Grave avec vue majestueuse sur La Meije, pic majeur des Écrins. On aurait presque envie de s’arrêter pour faire un peu de farniente auprès d’une blonde, brune ? rousse ? chacun ses goûts.

Mais non on continue. Car c’est long 45 kms de descente. D’autant plus que parfois cela remonte et il faut relancer. Dans un tunnel je me fais doubler par un affreux jojo qui me frôle en se resserrant devant. Quel c… ! j’ai failli tomber. Je me rue derrière lui et me mets dans sa roue. Je n’ai alors plus rien à faire. Il me tire, me protège, je récupère encore mieux. Il me fais signe de le relayer. Tu parles ! Avec ce que tu m’as fait, courre toujours ! et j’irai ainsi collé à son train presque jusque Bourg où je le doublerai dans une remontée pour arriver en meilleure forme mais essoufflé quand même, au dernier ravitaillement au pied de l’Alpe.

J’ai 30 minutes d’avance. Je suis complètement rassuré. Ca va aller il ne me reste plus que la montée de l’Alpe d’Huez et c’est fini. J’aurai réussi.

Au ravitaillement je n’ai plus très faim. Je boirai bien du Coca mais ils n’ont que de l’eau ou de l’orangeade. Dont acte et je me repose 15 minutes. Au moment de partir alors que je suis presque sur mon vélo ils sortent des bouteilles de Coca. Je me rue vers eux et avale 2 verres cul sec. Ahhhhh que c’est bon et frais…

18h15 c’est l’heure de repartir. Ils n’ont pas coupé la montée de l’Alpe. Je repars. Et on est reparti pour 21 virages. 11% dès le début sur 500 m. Ca pique dès le km 0. Je n’ai plus beaucoup de jus. Je roule à combien ? entre 6 et 10 km/h grand maximum. Mais j’avance. Virage 21, 20, 19, 18 comme un escargot j’avance ; on me double en permanence, j’en double certains, beaucoup de monde à pied vélo à la main ou arrêtés sur le bas-côté à chaque virage.  De plus en plus. Puis des maux de ventre me prennent. Je n’ai plus de forces. Ma fréquence cardiaque recommence à baisser. Je descends à 120. Je fais une première pause dans un virage. Puis repars. Au virage 11 j’entends une voix familière derrière moi. C’est Steve qui vaillamment revient de Briançon qu’il a visité sans le vouloir… Il me demande comment ça va mais je n’arrive pas à lui répondre. Steve se met dans ma roue et au virage 9 je n’en peux plus, je m’arrête net. Steve continue. J’ai mal au ventre. Je m’assois sur le parapet entre 2 anglais. Ils commencent à discuter avec moi mais leur visage me fais comprendre que je ne suis vraiment pas en forme. Je n’arrive pas à parler. Je me penche vers le vide et … vomis d’un seul coup tout le Coca du bas. Ils se saisissent de mon vélo. Me laissent récupérer et me disent que je devrais rentrer en ambulance. Je n’arrive pas à leur répondre mais je leur montre le chiffre 9 qui indique le virage dans lequel nous sommes. Virage 9 : il me ne me reste donc que 5 kms environ. Je ne vais pas abandonner ici ! A plusieurs reprises ils me disent qu’il me faut une ambulance. Je dis no no no. Ils me demandent simplement de m’asseoir sur la route plutôt que sur le parapet pour éviter que je ne chute bêtement. Et repartent en me souhaitant « bon’g couwage »… Je repars à la vitesse d’un escargot. Je double des cyclistes à pied. Qui me redoublent quelques centaines de mètres plus loin alors que je suis de nouveau arrêté. Décidément je ne vais pas vite. Je suis cuit cuit cuit. Et mon mal de ventre me reprend. Au virage 6 je n’en peux plus. Je m’allonge sur le ventre tête dans le vide et je recommence à vomir. Je n’ai plus rien dans l’estomac. Je n’ai plus faim. Plus soif. Je commence à avoir des doutes. Un groupe d’espagnols avec qui j’ai fais quelques kilomètres dans le Glandon me reconnaissent mais ne disent pas un mot en me voyant. Mais quelle galère !

Virage 6 ; il reste 4 km il est hors de question  de flancher. Que le temps passe lentement, et les mètres encore plus… Je reçois quelques SMS d’Isabel ma femme qui m’encouragent, qui s’inquiète. Et je repars. Je peux à nouveau boire un peu d’eau et ça va un peu mieux. Au panneau « arrivée 2 km » je revis. Je suis presque arrivé. On voit l’entrée de L’Alpe, ça va beaucoup mieux. Encouragé par les derniers spectateurs  et photographes j’arrive même à me mettre en danseuse. Quel contraste ! Arrivée 1 km ; Je suis dans la station. Isabel est là avant l’arrivée. Je fais un stop pour célébrer ma réussite avec elle et je file vers le chrono pour stopper les compteurs.

La ligne  est franchie. Je l’ai fait dans les temps. Je suis un « finisher » comme ils disent. Sur 7600 inscrits, 5100 ont terminé dans les temps. Enfin fini! Quel bien ça fait !

Je n’ai envie que d’une chose, une bière pression. Petite ou Pinte me demandent-ils ? Pardon ? Une pinte au minimum ! et ce sera la seule chose que je pourrai avaler de la soirée…

Dorénavant à vous de tester.

Moi la Marmotte c’est fini.

Quelques stats:

https://www.strava.com/activities/1689799273  175 kms, 10h48, 4800 m, 6000 calories

 

 

 

Randonnée du Club « Les Pommes de Terre » 10 juin 2018

Merci pour votre participation

185 participants, 17 Clubs, 31 individuels

Participants Dont femmes
Levallois SC 26 6
LSO Colombes 29 2
ACBB 17
US Argenteuil 14 3
Courbevoie Triathlon 13 5
Asnières Cyclo 13 2
CCBB 11 4
ACVM Suresnes 8
Joyeux Cyclos parisiens 8 2

Toutes les photos : https://photos.app.goo.gl/x165utb3aPjD7ZSj7

Grace à notre partenaire chaque participant est reparti avec un lot.

Et surtout un grand merci à tous les bénévoles qui ont contribué sans retenue à cette belle fête !

Rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine le 9 juin 2019.

 

CC06 Paris – Moret-sur-Loing

Pour ce CC06 nous nous retrouvons au KM0, Frédéric, Michel B, Loné, Steeve, Paul et moi-même, prêts à en découdre avec les 170 km de routes jusqu’à Moret sur Loing.

Nous retrouvons Michaël du club cycliste «Rider de m…. » pour une 3ème sortie en sa compagnie après Soissons et Amiens.

Le départ est prévu à 8h dans le groupe 23/25 km/h de moyenne.

Nous allons pouvoir apprécier un paysage magnifique tout au long de ce superbe tracé comme cela est le cas pour les CC.

Ambiance toujours aussi détendue et sympathique. La voiture jaune MAVIC est présente avec un technicien à l’écoute des uns et des autres et Loné en profite pour faire régler sa roue arrière qui avait un peu de jeu (et oui Loné trop de puissance au démarrage…) et nous voilà partis dans un beau peloton d’une trentaine de cyclistes.

Nous traversons l’avenue de la grande armée, ce qui est encore possible le week-end à 8h, pour rejoindre l’avenue Foch, le bois de Boulogne et la première difficulté à savoir l’ascension du Mont Valérien par la face est. Puis nous suivons a flanc de coteaux direction Versailles, « Buc City ».

Ni trop plat ni trop dur nous passons Toussus-le-Noble International Airport et testons nos connaissances en Gpx et autres Tpx… Les groupes se font puis de défont au fil des km.
Gif/Yvette, les Molières, exit la Chevreuse et nous atteignons l’Essonne et ses paysages également magnifiques.

Nous arrivons à Saint Chéron pour une pause-café ou coca-cola. Sucre ou caféine !
La TV est déjà sur la 1 et Loné a du mal à repartir, les bleus vont affronter l’Australie dans quelques instants…
Un nouveau compagnon de route, Pierre du club de Colombes partage la pause avec nous et nous repartons, c’est le début d’une folle envolée avec Paul et et notre nouveau venu l’attaque.
Il faut dire que l’intérêt des CC est aussi de faire connaissance avec d’autres cyclistes.

Déjà Chalo-Saint-Mars mais pas d’arrêt ravito comme pour « Versailles-Chambord » dont le CC nous semble partager quelques portions de route.
Le soleil est au rendez-vous après la grisaille du départ et la température idéale ! Cela change de Paris-Amiens et de ses 31 degrés.
Qui plus est le vent va être, une fois n’est pas coutume, avec nous pendant toute la seconde partie ! Appréciable.

Nous sommes maintenant une dizaine car la première partie du groupe 23-25 est partie assez vite.
Mais nous allons bientôt les retrouver à Étampes où nous aurions dû nous restaurer car il n’y aura plus rien pratiquement jusqu’à l’arrivée…

Les barres de céréales défilent tout comme les pâtes d’amande et autres fruits secs.

Arrivés à Buno-Bonnevaux (nom du village, et oui …) un monsieur très sympathique nous offre de l’eau dans son jardin car il n’y a pas de cimetière en vue, enfin nous n’avions pas vu une fontaine publique (hum-hum un robinet) à 5 m c’est à dire sous notre nez… Il nous confirme non sans difficulté le score du match France-Australie et le nom des buteurs. Loné est rassuré car ce sont 3 points de pris !

Nous continuons sur une portion de route en bonne état et le vent dans le dos : le Garmin affiche entre 35 et 40 km/h de moyenne sur une belle section….
Le groupe VCN s’est scindé. Paul sans GPS explore le Gâtinais et Steve a disparu… Loné, Frederic et moi-même nous accrochons comme nous pouvons (surtout moi)… nous passons Paris-Forêt (et oui après Paris-Plage il y a Paris-Forêt).

Quelques belles traversées boisées avec le parc naturel du Gâtinais et la forêt de Fontainebleau (attentions aux nids de poules sur la route).

Nous sentons l’arrivée proche, Bourron-Marlotte et enfin Moret-sur-Loing avec une bière fraîche tant attendue.

Le Garmin affiche 24,5 km/h de moyenne, pas mécontents d’être arrivés.

Retour sans encombre en TER Navigo 5 zones + RER A pour éviter une traversée de Paris un samedi en fin d’après-midi.

Une bien belle randonnée avec des personnes sympathiques et une gestion des efforts et des ravitaillements à travailler 😉

https://www.relive.cc/view/1642403282

 https://www.strava.com/activities/1642403282

Retour sur séjour FFCT en Italie

Une semaine en TRENTIN

Le Codep de Corrèze, familier de l’Italie et avec qui j’avais découvert la Ligurie et le Lac de Garde, organisait un séjour FFCT du 27 mai au 3 juin à Levico Terme, dans un hôtel agréable au bord du lac.

Jolie station non loin de TRENTE, dans une région de l’ex Tyrol Autrichien, à moins de 100 km au SO des Dolomites et moins de 100 km au N de Vérone.

Les vallées fertiles et ensoleillées abondent en vignes et vergers, les vignerons de la région n’ignorant rien du pétillant (si Concile, y a bulles). Elles séparent des petits massifs assez pentus, avec de nombreux pics de 2000 à 3000 m.

Nous nous retrouvâmes à cinquante, la majorité en provenance du sud de la France, ne serait-ce que pour une question de distance, Paris étant à 1100 km.

On s’est réparti entre petit parcours (moyenne d’environ 70 km et 1300 m de dénivelée) pour un petit tiers du groupe, et les autres sur le grand parcours (environ 95 km et 1900 m de dénivelée).

Les amateurs du petit parcours ont apprécié quelques cols dans les 1400 m : Redebus, Sommo, Vezzena… Sans parler de certains passages relevés allant chatouiller les 13 % en descente sur voie étroite, et même parfois en montée, où l’on croise aussi bien des VTT germaniques que des essayeurs de Ferrari.

Temps super toute la semaine, en concédant des menaces orageuses systématiques l’après-midi ; concrétisées une seule fois, où j’ai dû finir l’ascension 1 heure sous l’anorak, le compteur au ralenti.

Bon rodage des petits braquets.