Le Marais Blanc

Arrivés la veille pour ce brevet 200 km du Marais Blanc  on aura entendu la pluie tomber toute la nuit, mais heureusement ça s’arrêtera juste avant le départ à 7h.

Je pars dans le peloton de tête emmené par Xavier Pesnel (vainqueur de la Three Peaks 2019), tout de suite ça roule fort et il ne vaut mieux pas perdre trop de temps dans le virages pour ne pas s’épuiser en relances.

Alors que le soleil se lève on découvre un paysage magnifique de routes entourées d’eau à perte de vue, mais pas facile de prendre des photos à ce rythme ; on roule souvent à 35 km et on avale la boue de ceux qui nous précèdent. La vitesse est grisante et on n’a pas envie de lâcher, quand bien même il faut prendre un chemin de terre vraiment typé gravel et où je suis content d’avoir des pneus de 32 mm ! Stéphane Gibon l’organisateur avait prévenu : venez avec des gros pneus renforcés sur ce BRM « route »ou plutôt « roots ».

Au bout de 75 km on s’autorise une courte pause mais on repart très vite.

Un peu plus loin alors qu’on ralentit un peu parce que la route est sinueuse, je vois une magnifique cigogne dans son nid et je décide de m’arrêter pour prendre une photo, même si je sais que je vais devoir me cramer un peu pour remonter sur le peloton ensuite.

Quand je repars je revois assez vite les autres devant, mais après quelques virages et carrefours plus personne. Au bout d’un certain temps je suis sûr que quelque chose ne va pas et je prends le temps de m’arrêter pour consulter la feuille de route et je réalise que je ne suis pas du tout où il faut : sur mon GPS j’avais chargé l’itinéraire de 2019 ! Et moi qui avais maudit Garmin qui m’avait fait des erreurs de parcours et des re-calculs d’itinéraire incompréhensibles toute la matinée ! À l’aide de Komoot je change pour la bonne route et je fais demi tour pour revenir sur le parcours 2020. Au final j’ai définitivement perdu le peloton je me suis rajouté 14 km bien bosselés par rapport au reste du parcours… Mais ce n’est pas grave l’essentiel c’est que je fasse au moins 200 km aujourd’hui pour valider mon Dodécaudax de février !



Un peu plus loin alors que je prends une photo je suis rattrapé par KArine et Thierry qui eux aussi ont lâché le peloton, on repart ensemble et lors d’une pause casse-croûte à Isigny-sur-Mer on en retrouve un troisième.
Les paysages sont toujours aussi beau et maintenant le soleil montre son nez. Les traversées de routes inondées sont très ludiques.

Sur les 50 derniers kilomètres je perds les autres et je double deux cyclistes qui décident de prendre ma roue. On commence à faire des relais et on oublie la fatigue des kilomètres précédents. Quand on se retrouvera à l’arrivée et ils n’avoueront que, quand je me suis arrêté pour une pause photo tandis qu’ils continuaient, ils ont pensé la même chose que moi : ouf, on va enfin pouvoir se reposer !

Un peu loin je retrouve Ayoub qui a coupé un peu pour avoir plus de temps pour se livrer à son activité favorite après le vélo : filmer avec son drone. Je m’arrête pendant qu’il remballe et on repart ensemble, même si on serait bien resté un peu plus longtemps dans cette endroit magique : un petite église de granit au bord de l’eau et le soleil sur nos visages.

Mais visiblement mon ami cinéaste n’est pas fatigué et il me le fais savoir ! Je peine à suivre son rythme. Un peu plus loin un tracteur qui nous bloque la route me permettra de me reposer un peu 😉

Enfin on arrive à Montebourg et on franchit les dernières centaines de mètres qui nous séparent d’un ravitaillement copieux fait de crêpes maison, pâté, bière et camembert de Normandie, AOP bien sûr !

Photos et Récit : Jean-Baptiste Catté

Pour aller plus loin:

Première Flèche Vélocio

Cette année je me suis lancé dans la longue distance à vélo alors pourquoi ne pas faire la Flèche Vélocio ? Rouler 24 h sans jamais s’arrêter plus d’1 h 30 et faire au moins 360 km, ça semble un bel objectif alors que je n’ai jamais fait plus de 250 km et n’ai jamais roulé plus d’une heure de nuit.

Coup de chance, Catherine me propose d’être le cinquième dans son équipe, montée par l’US Métro, et où l’un des membres vient juste d’être forcé d’abandonner. Seulement voilà, ils ont prévu de rouler 620 km en 24 h, sans les arrêts ça fait quand même une moyenne de plus de 30 km/h ! De bel objectif ça devient un beau défi ! Mais j’accepte, l’occasion est trop belle, même si je ne sais pas trop dans quoi je m’engage.

Dans l’équipe, côté rouleurs je connais bien Catherine et un peu Philippe Huet notre capitaine, mais je ne rencontre Carlos et Olivier que plus tard lors d’une soirée de préparation chez Philippe, quelques jours avant le départ, je ne sais pas comment ils roulent, quel est leur niveau, si je serais à la hauteur. À la même occasion je rencontre aussi Nicolas, un de nos deux suiveurs avec Bernard et nous accompagnera tout au long de l’épreuve pour nous préparer les ravitaillements et transporter notre matériel. J’apprends plein de chose pendant cette réunion, notamment que les arrêts seront très rapides, qu’il ne faudra surtout pas perdre de temps et faire un maximum de kilomètre pendant ces 24 heures, clairement on n’y va pas pour se promener. Mais Philippe et sa femme nous ont préparé un très bon dîner, je me régale et j’oublie mes inquiétudes.

Le jour dit nous nous retrouvons tous à 9 h au Plessis-Robinson où l’on découvre avec stupéfaction le van qu’on a loué sur OuiCar. On a tous la même question en tête : est-ce que cette épave va tenir le coup sur les 1500 km aller-retour ? Au moins une chose est sure au vu de l’état de la carrosserie on ne risque pas de se faire embêter pour une rayure en rendant les clefs… 
Enfin, pas le temps de tergiverser on embarque les vélos, les bagages, le materiel et en route pour Troyes ! 
On arrive à 11h28 mais le restaurant et fermé petit stress on un planning serré, mais le temps de faire le tour pour trouver une entrée et c’est ouvert : la porte s’ouvre automatiquement à 11h30 pile devant une serveuse étonnée de nous voir tourner autour du restaurant comme ça ! On déjeune, surtout des glucides, on fait un peu plus ample connaissance, et on pars pour notre ligne de départ : la pancarte de sortie de Saint-Julien-les-Villas à 10 kilomètres de là.

Juste avant le départ

La veille j’avais comme les autres préparé soigneusement mes affaires et comme les autres mis dans une grande boîte en plastique tout le matériel auquel j’avais besoin d’accéder rapidement pendant l’épreuve. Par contre conteraient aux autres j’avais emballé mon vélo dans une valise de transport que j’utilisais pour la première fois et qui m’avait contraint à démonter les deux roues, le cintre et la selle. Gros stress, le temps passe, j’ai besoin de plus de temps que les autres pour tout remonter et la marque que j’avais faite sur ma tige de selle n’est pas très visible : est-ce que je l’ai remise à la bonne hauteur ? Il vaudrait mieux parce que sur plus de 600 km ce genre de détail ne pardonne pas… 
Dix minutes avant on est tous au départ, on prend quelques photos tandis que les minutes passent lentement en attendant 14 h pile…

Le compte à rebours est lancé !

Enfin on s’élance ! Il fait beau mais malheureusement on a le vent dans la figure, il ne nous quittera pas jusqu’au premier ravitaillement 84 km plus loin. Malgré tout le groupe roule vite et fort sans avoir eu le temps de se chauffer, on est à 32 km/h en faisant des relais très rapides pour s’exposer au vent le moins longtemps possible. Je n’ai pas l’habitude de partir d’enchaîner les relais comme ça, je fais des erreurs et je peine alors que Catherine semble avoir mangé du lion. Même si rapidement je me mets dans le rouge, je ne veux pas être inutile, je prends mes relais comme tout le monde, je m’accroche. Mais je me dis que ce n’est pas possible, que je ne vais pas tenir 24 h comme ça, et je vois se rapprocher s’approcher l’horrible perspective de devoir abandonner, de devoir finir la flèche dans le van alors qu’on est juste au début. Je suis tellement crispé sur mon vélo que je n’ai pas le temps de manger ni boire, mauvais calcul, et que mes lombaires me font mal. Mes compagnons de route voient bien que je peine et me disent de rester abrité, de ne plus prendre de relais. Je rechigne parce que je veux faire ma part du travail, mais rapidement je suis bien forcé d’accepter. J’en profile pour me restaurer et m’hydrater. J’étais à plus de 82 % de ma fréquence cardiaque max, mais ça redescend doucement à 70 %, rapidement j’essaie de reprendre des relais mais c’est trop tôt, ça remonte tout de suite, alors je prends mon mal en patience jusqu’au ravitaillement de Nuits-sur-Armançon ou l’on arrive avec 7 min d’avance sur le programme, malgré le vent de face !

La nuit tombe…

Vite, vite, on mange, on boit et l’on repart après que Catherine m’ait forcé à mettre un Guronsan dans mon bidon pour me donner un coup de fouet. Et là, je ne sais pas si c’est que je suis enfin chaud, que j’ai bu et mangé ou le Guronsan mais ça va beaucoup mieux, j’ai repris du poil de la bête, on roule vite, on fait des relais plus longs vu qu’on a plus de vent, et j’en fais largement ma part. Pourtant ça grimpe un peu pour arriver à Sombernon, le point culminant de notre parcours où l’on arrive encore en avance. 
Olivier a des problèmes de douleurs de selle et de digestion (du coup il mettera deux cuissards l’un sur l’autre pour plus d’amorti). Comme la nuit va tomber, on met en place nos lampes. Les autres s’habillent plus chaudement mais pas moi, il fait encore 27 °C, trop peur d’avoir chaud et je fais bien, il fera encore très bon tard dans la nuit. On mange les sandwichs qu’on s’était préparé mais pas les pattes qui étaient prévues : Nicolas et Bernard n’ont pas eu le temps de les préparer, le van est tombé en panne, il s’est arrêté d’un seul avec tous les voyants au rouge, ils ont réussi à repartir mais il n’y avait plus d’huile ils ont dû en acheter… Le van refera de nombreux caprices par la suite mais heureusement tiendra jusqu’au bout quand même !
On repart après que Nicolas nous ait conseillé de ménager nos forces, il va falloir tenir jusqu’au bout et en effet le groupe va vite commencer à fatiguer. Catherine qui tirait tout le monde au début a maintenant du mal à suivre, comme moi plus tôt elle s’abrite pour reprendre des forces. Olivier, qui comme moi débute dans ce genre d’épreuves, à du mal aussi. On roule dans le nuit en pensant à la soupe qui nous attend à Champforgueil, ça va être le grand luxe on va pouvoir s’arrêter 25 min et manger quelque chose de chaud au milieu de la nuit.
Mais une grosse déception nous attends en arrivant : personne n’a pensé à prendre des allumettes ou un briquet, impossible d’allumer le réchaud, pas de soupe ni de café ! Je mange des pates froides (heureusement elles avaient été cuites à l’avance) et je m’habille car je sais que le lever du jour sera frais.

On repart pour la deuxième partie de la nuit, on roule au train, et si je ne me sens pas fatigué et j’ai des jambes je dois constamment lutter contre le sommeil qui m’envahit. Je me mets souvent devant parce que les changements de rythme et la fraîcheur de la nuit me maintiennent éveillé. On prend quelques gouttes mais c’est juste pour nous faire peur, c’est très court et ça ne mouille pas. Enfin, presque pour rompre la monotonie, on s’arrête à Villefranche-sur-Saône.

Crevaison…

On traverse Lyon vidée de ses habitants en cherchant la basilique perchée sur la colline de Fourvière. Mais en traversant le Rhône, Philippe crève sur un gros morceau de verre. Son pneu est coupé sur plusieurs centimètres, heureusement j’ai un tire boot et on peut réparer, mais l’on perd beaucoup de temps à cause d’une chambre à air qui a une valve trop courte pour une jante trop haute.

Peu avant le lever du jour on arrive à Ampuis après avoir roulé 425 km et il ne fait plus que 5 °C. Surprise nos suiveurs on trouvé un briquet prêté par un boulanger et on peut enfin boire du café ! Quel bonheur alors qu’il fait froid et l’envie de sommeil est toujours aussi présente. Deuxième surprise : un membre de l’Audax Club Parisien est là pour un contrôle, il est ravi de boire un café avec nous.

On repart avec le soleil qui se lève, c’est tellement agréable malgré la fraîcheur ! Mais nouveau problème pour moi : je commence à avoir mal au genou gauche, je n’en dit rien à mes compagnons que je ne veux pas inquiéter. Et qu’y faire de toutes façons ? Je ne veux pas finir en van maintenant alors qu’on a fait plus de la moitié ! Même si la douleur devient de plus en plus présente au fil des kilomètres je m’accroche.

À Valence on sait qu’on a fait 497 km, soit le minimum requis pour valider la flèche (on doit faire plus ou moins 20 % des 620 km annoncés). Mais il faut rester motiver, pour tenir notre objectif. C’est dur, très dur, j’ai mal au genou (je découvrirais plus tard que ma cale gauche avait bougée et était de travers), je veux dormir, mes compagnons ne valent pas beaucoup mieux que moi.

En Ardèche on rencontre un cycliste très sympathique qui fait un bout de chemin avec nous, il nous notre en passant la statue de Johny Hallyday à Viviers. Il a la pêche lui, il nous apprends qu’il a fait le Paris-Brest-Paris en seulement 56 h…

On roule sur la nationale 7, voie hostiles aux vélo si l’en est, surtout ce samedi matin ou toutes les voitures semblent s’être donné rendez-vous.

Certains parlent de faire une grosse pause, de s’arrêter une fois la barre des 600 km franchise, mais heureusement Catherine veut rien savoir, c’est une guerrière, elle nous pousse, elle nous tire mais elle veut qu’on atteigne notre objectif de 620, il nous reste peu de temps, mais c’est possible.

Deuxième crevaison

Manque de chance c’est au tour de Carlos de crever, mais il est d’une efficacité redoutable pour réparer, même après plus de 22 h de vélo ! J’en profite pour faire une micro sieste de 2 minutes !

On repart, mine de rien on s’est reposé, on retrouve des routes plus clémentes, Carlos et Catherine nous tirent. On rate un virage à Orange mais c’est pas grave, on ne va quand même pas faire demi-tour ! On passe par le centre au lieu de le contourner.

On roule, on roule, il est bientôt 14 h et l’on retrouve des forces cachée on ne sait où et l’on se paie le luxe d’accélérer ! On passe Avignon, apercevant le palais des papes perché sur son rocher.

On roule, on roule, il est 14 h, on a passé les 620 km à Villeneuve-lès-Avignon, 4 km plus tôt, on est heureux, on l’a fait !

Randonnée des Pommes de Terre 2019

Le Vélo Club de Neuilly-sur-Seine

Vous invite à sa Randonnée des Pommes de Terre.

Dimanche 9 juin 2019

Parcours fléchés avec ravitaillements, comptant pour le challenge du CODEP 92.

Départ : Stade Monclar, 55 Boulevard du Parc, 92200 Neuilly-sur-Seine

Arrivée jusqu’à 14h avec remise de coupes, lots, boissons et collations.

Inscriptions sur place :

Licenciés FFCT : 4€ (gratuit pour les moins de 18 ans)

Non licenciés : 6€ (1€ pour les moins de 18 ans)

Cyclo-découverte : 2€

Cyclo-découverte encadrée de 25 km, départ à 9h30 précises.
Parcours Fléchés de 67, 94 et 116 km, départ de 7h30 à 9h30.

25 km

67 km

94 km

116 km

Y’a des jours comme ça… CC05 Paris-Amiens

Avec la traversée des Pyrénées en juin, il faut rouler, donc tant pis pour la fatigue accumulée pendant la semaine, ce matin pour moi c’était debout à 6h30 pour rejoindre à 7h30 le groupe 27-30 km/h du Classics Challenge de mai : Paris-Amiens.

Seulement voilà, y’a des jours où quand on gonfle ses pneus avant de partir on entend le sifflement caractéristique du pneu qui vous nargue… le tubeless c’est bien mais parfois on peut rentrer avec une crevaison lente qui se répare toute seule à basse pression mais se réveille à 6 bars et demi ! Pour ne rien arranger plus le pneu est sec : une dose de préventif en urgence, une mèche et c’est parti ! Le groupe de 7h30 c’est peut-être compromis mais c’est toujours bon pour celui de 7h45 à 25-27 km/h.

Mais forcément y’a des jours où la mèche elle ne tient pas ! Du coup arrêt sur le quai du tram, montage d’une chambre à air et on repart. Mais cette fois-ci, pour la première fois depuis que je fais du vélo, le pneu ne se remet pas bien en place : roue voilée, c’est comme si on roulait sur de la tôle ondulée. Nouvel arrêt on dégonfle un peu le pneu, on regonfle, ça va pas beaucoup mieux mais il n’y a plus de temps de finasser : le groupe de 8h à 23-35 km/h ça va être juste maintenant ! En effet j’arrive au Kilomètre 0 alors que tout le monde est déjà parti. Heureusement ce n’est pas très difficile de rattraper un gros groupe en ville, à Asnières la jonction est faite et j’ai le plaisir de retrouver dans le peloton 3 riders du VCN : Loné, Jean-Michel et Étienne qui se demandaient bien où j’étais passé, ne m’ayant pas vu au départ où certains sont arrivés tôt…

Enfin le peloton de plusieurs dizaine de personnes sort de la ville : nous  voici plongé dans le Vexin, porte de la Normandie, à la découverte de parties encore inexplorées et carrément magiques (vous me croirez sur parole trop occupé à  regarder je n’ai pas pris de photos).

Sur la route on fait connaissance avec les autres membres du peloton qui commence à sérieusement s’étaler au fil des bosses et des crevaisons, même si on s’arrête assez régulièrement pour se regrouper. Du coup de plus petits groupes se forment, et finalement après la pause boulangerie à Amblainville les 4 cavaliers du VCN qui ont été rejoints par Karine who can do it!, un Rider de Merde qui

Karine who can do it!

porte fièrement son maillot (oui ça existe vraiment, rappelez-vous, on les avais vus sur le Levallois-Cabourg) et d’autres rencontrés en chemin, dont deux tri-athlètes qui ont lâché leur compagnons parce qu’ils ne roulaient pas assez vite pour elles ! Au final nous seront neuf à l’arrivée et nous rouleront à un bon rythme pendant tout le reste du trajet. Jean-Michel peine un peu (comme il le dit lui-même il aurait dû rouler un peu plus avant), Loné grimpe très bien un peu grace à sa nouvelle cassette à 32 dents et s’envole dans les portions plates, Karine who can really do it!  discute tranquillement dans les côtes où tout les autres  monde soufflent.

Après une deuxième pose un peu avant 13h dans une boulangerie dévalisée (vous auriez du nous prévenir, ça défile depuis ce matin !) et une épicerie/bar à côté ou c’est à peine mieux mais où les gens sont vraiment très sympas, nous voilà repartis. Mais un peu plus loin certains comment à manquer d’eau (dommage à l’épicerie ils remplissaient les bidons) alors qu’il fait de plus en plus chaud : les nuages ont fait depuis longtemps place au soleil et mon compteur annonce 31° C.  Presque au même moment, Karine, auprès de laquelle je me suis vanté plus tôt de mes talent de mécanicien participatif m’annonce qu’elle ne peu plus passer ses vitesses à l’arrière : le dérailleur reste bloqué sur le petit pignon alors qu’il nous reste encore 60 km à faire et quelques bosses. Un rapide examen visuel en roulant ne donnant rien on s’arrête un peu plus loins pendant que d’autres se mettent en quête d’eau dans le cimetière voisin.

Mais y’a des jours comme ça : il n’y a pas d’eau au cimetière et le câble de dérailleur est cassé à l’intérieur du cadre, il pendouille même après mes manipulations et la pince coupante Leatherman du rider de merde ne veut rien couper (il avait aussi un câble de rechange, peut-être pour dérailleur mais pas sûr, seulement sur le bord de la route avec des passages internes on n’a pas tenté), c’est pas grave, on enroule le câble autour du dérailleur et on repart.  Mais Étienne qui revient du cimetière a une bonne idée : utilisons les butés pour remonter de quelques pignons, ça sera toujours mieux que rien. Aussitôt dit aussi fait avec l’œil précis d’Étienne qui contrôle l’alignement et moi qui joue du tournevis on gagne un pignon qui permettra à Karine d’aller jusqu’au bout !

Nous voilà repartis et dans le village suivant on trouvera un cimetière et un robinet : cette fois-ci tout le monde en profile pour se rafraîchir mais malgré tout la fatigue commence à se faire sentir et le vent d’est à 20 km/h nous gêne dès qu’on se tourne un peu vers lui, mais tout le monde s’accroche et on avale les kilomètres alors qu’on sait que la délivrance est proche : les derniers 30 km sont en légères pente descendante jusqu’à Amiens. Du coup une fois passés la dernière bosse on accélère et on file vers la Cathédrale à 28-32 km/h.

Enfin l’arrivée ! Après une pause photo devant le monument on file retrouver d’autres cyclos au Loft boire la bière bien fraîche, dont on avait tant parlé sur le parcours (il avaient même de la Delirium Tremens en pression ! 🍻), avant de profiter d’un repos bien mérité dans le train pour Paris, où le contrôleur nous a répartis de manière à ce qu’on puise ranger facilement tous nos vélos.

Y’a des jours comme ça, où tout ne se passe pas exactement comme prévu, où on pense plusieurs fois à faire demi-tour et à rentrer se coucher, mais ou au final on passe une superbe journée sur le vélo, on rencontre des gens vraiment très sympas et solidaires, et ou finalement ont rentre chez soit rompu mais le sourire aux lèvres…

Sur Strava avec plus de photos: https://www.strava.com/activities/1597212236

Neuilly et les Pommes de Terre

Statue de Parmentier à Neuilly-sur-Seine (CC BY-SA 3.0 Wikimedia)

C’est en 1785 qu’Antoine Parmentier planta ses premières pommes de terre expérimentales dans le champ des Sablons à Neuilly-sur-Seine. C’est pourquoi aujourd’hui on trouve trois fleurs de pomme de terre sur les armoiries de la ville et une statue d’Antoine Parmentier devant l’hôtel de ville. C’est donc tout naturellement que le VCN a décidé d’appeler sa randonnée annuelle, la « Randonnée des Pommes de Terre » et son BRM 200 vers Mers-les-Bains les  « Pommes de Terre Salées ».

Blason de Neuilly-sur-Seine (CC BY-SA 3.0 Wikimedia)